Burkina Faso : Gel des biens et avoirs d'une centaine de personnes pour « financement du terrorisme » ou « actes terroristes »
Le ministre burkinabè en charge de l'économie et des finances a dans un arrêté publié ce jeudi annoncé le gel des avoirs et des biens de deux organisations terroristes opérant au Burkina Faso et de 113 personnes dont l'ancien chef d'État Paul-Henri Sandaogo Damiba pour "financement du terrorisme" ou "actes terroristes".
En effet, dans l'arrêté datant du 19 novembre, le ministre Nacanabo dresse la liste des personnes frappées par le gel de leurs biens.
En plus du lieutenant colonel Damiba, y figurent d'anciens officiers militaires comme le commandant Sékou Ouedraogo, le lieutenant colonel Roméo Ouoba, le lieutenant colonel Amed Kinda.
Des anciens ministres des Affaires étrangères comme le général Djibril Bassolé et Alpha Barry sont également visés, tout comme d'anciens militaires, gendarmes, ou journalistes.
Ils sont principalement accusés de "participation à des actes terroristes et ou financement du terrorisme"
D'autres personnes sont accusées
"Association de malfaiteurs terroristes"
"Assassinats terroristes" ou "détention illégale d'armes à feu". Bon nombre d'entre eux sont incarcérés après avoir été jugés et condamnés.
Deux organisations connues pour être d'actes terroristes au Burkina et leurs chefs sont également visés par l'arrêté ministériel. Il s'agit du Groupe de soutien a l'islam et aux musulmans (GSIM), dont le chef est iyad Ag Ghali, secondé Amadou Diallo, alias Amadou Koufa ainsi que l'État islamique au grand Sahara (EIGS), qui a comme responsable des actifs au Burkina le sieur Oumeya l'Arabe.
Selon l'arrêté, toutes les personnes figurant sur la liste "sont frappées d'interdiction de voyage durant toute la période de gel de leurs biens et de leurs ressources économiques".
Par ailleurs, il est fait interdiction aux assujettis de l'arrêté ministériel, sous peine de sanctions disciplinaires et pénales, de "mettre à disposition des fonds, des ressources économiques, des services financiers ou autre service, directement ou indirectement à quelque titre que ce soit au profit des personnes visées par l'arrêté, sauf autorisation contraire de l'autorité compétente"
En rappel, on entend par ressources économiques : actifs de toute nature, matériels ou immatériels, tangibles ou intangibles, mobiliers ou immobiliers, qui peuvent être utilisés pour obtenir des fonds, des biens ou des services, y compris les terrains, les bâtiments et les autres biens immobiliers, les équipements, y compris le matériel, les logiciels, les instruments, les machines, les meubles et les accessoires.
Boa, Ouagadougou
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