Côte d'Ivoire : Depuis Paris, Affi parle de la candidature de Ouattara, évoque le Vice-Président, sa prochaine rencontre avec Gbagbo et rêve d'être désigné par son ancien mentor pour 2025
Affi et Gbagbo se retrouvent bientôt (Ph)
Pascal Affi N’Guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI) est de passage à Paris en France. Dans un entretien accordé ce mercredi 20 novembre 2024, au confrère « RFI), il a parlé de la candidature du président Alassane Ouattara, évoqué le choix possible du vice-président Meyliet Tiémoko Koné en cas de désistement du chef de l’Etat.
L’ancien Premier Ministre est également revenu sur sa réconciliation en cours avec Laurent Gbagbo, sans oublier Charles Blé Goudé.
Affi N’Guessan martèle qu’en cas d’alliance avec le PPA-CI, il devrait être logiquement le candidat de la passerelle entre la génération Ouattara et Gbagbo.
Ci-dessous les larges extraits de l’intervention de Pascal Affi N’Guessan.
Candidature de Ouattara...
« Nous avons déjà appelé à ce qu’il renonce à ce 4è mandat. Le troisième mandat vous le savez bien, a été assez chaotique et depuis la situation s’est dégradée aussi bien au niveau intérieur qu’à l’international. Ce serait un grand risque pour le pays que Monsieur Ouattara soit encore candidat en 2025. Je ne pense pas, je ne crois, parce que M. Ouattara est bien conscient, le risque que cela représente pour lui-même et pour le pays, s’il était candidat.»
Choix possible du vice-président...
« Evidemment, parce que quand on a été vice-président, on aspire légitimement à être le président. Donc ce ne serait pas une surprise si c’était lui qui était choisi comme le candidat du RHDP.»
Le taux de croissance de 7% sous Ouattara
« Le taux de croissance n’a rien avoir avec la réalité. Sur le plan social, c’est la catastrophe, l’espérance de vie a reculé sous M. Ouattara, de 58 à 57 ans. L’indice de développement humain s’est dégradé. Il y a beaucoup de pauvreté. Sur le Plan politique, la réconciliation nationale est un échec. Sur le plan de la gouvernance, beaucoup de malversations, d’enrichissements illicites, de corruption. Il y a une forte attente de la part des ivoiriens au changement. »
Possibilité d’alliance pour les élections de 2025...
« En Côte d’Ivoire, aucun parti à l’heure actuelle, qu’il soit au pouvoir ou dans l’opposition, ne peut gagner seul. Nous avons des appels de pieds émanant du PPA-CI du président Laurent Gbagbo et il y a donc des frémissements en faveur de ces retrouvailles et je suis persuadé que nous allons nous retrouver pour gagner ensemble les élections de 2025. »
Le FPI une enveloppe vide...
« Aujourd’hui le président Laurent Gbagbo se retourne vers cette enveloppe soi-disant vide, parce que on ne court pas derrière une enveloppe vide. On ne fait pas appel à une enveloppe vide pour construire un rassemblement. Le président Laurent Gbagbo a bien compris que c’est dans ces retrouvailles que nous avons une chance de revenir au pouvoir. Il a lancé un appel depuis Bonoua, il a envoyé plusieurs délégations à notre Direction et je pense que le moment est venu de nous retrouver et nous allons faire en sorte que ces retrouvailles conduisent notre famille politique au pouvoir en 2025. »
Réconciliation avec Gbagbo...
« Avant ce déplacement en Europe, nous avons reçu une délégation du PPA-CI et il est question que le président Gbagbo et moi nous nous retrouvions parce que au-delà de l’accord, il y a une réconciliation à organiser. Nous nous sommes opposés pour pouvoir rassurer l’opinion. Pour pouvoir crédibiliser une quelconque alliance, il faut d’abord que nous donnions des signes forts à l’opinion, que nous avons tourné la page des dissensions et cette nouvelle dynamique doit être matérialisée par une rencontre et je pense que à l’occasion de cette rencontre, nous allons échanger sur la manière d’aller ensemble à ces élections de 2025. »
Candidature de Blé Goudé et ses ambitions pour 2025
« Il (Ndrl Blé Goudé) est plus jeune. A l’heure actuelle, il s’agit pour la Côte d’Ivoire de savoir choisir un président qui soit une passerelle entre l’ancienne génération, le président Gbagbo, le président Alassane Ouattara, et cette nouvelle génération. Je pense que logiquement, je devrais être le candidat de la transition, de la passerelle pour permettre à cette nouvelle génération de se renforcer et demain d’assurer la relève. »
Propos retranscrits par Donatien Kautcha, Abidjan
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