Cameroun : Biya fait désactiver les codes d'accès à la présidence du contre-amiral Joseph Fouda, un de ses plus proches collaborateurs
Le contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président Biya (Ph)
Une crise sans précédent secoue les hautes sphères du pouvoir camerounais avec la mise à l'écart spectaculaire du contre-amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président Paul Biya. Cette disgrâce se manifeste concrètement par la désactivation de ses accès à la présidence et le déménagement de ses effets personnels, marquant une rupture brutale avec l'institution.
Cette affaire, qui semblait initialement se limiter à une simple mise à l'écart, s'est transformée en un véritable feuilleton judiciaire aux multiples rebondissements. Au centre des débats, plusieurs protagonistes s'affrontent désormais devant les tribunaux :
- Le contre-amiral Fouda tente de défendre sa réputation en multipliant les poursuites pour diffamation, notamment contre Hervé Parfait Mbapou et divers influenceurs.
- Mbapou, homme d'affaires en situation de handicap, libéré sous contrôle judiciaire le 20 septembre 2024, contre-attaque avec des plaintes contre le lieutenant-colonel Jean Alain Ndongo pour "arrestation, séquestration et pillage en bande".
Enigmatique et mystère
L'affaire se complexifie avec l'implication de l’énigmatique Olive Ngobo-Monthé, une employée de 39 ans de la présidence, arrêtée dans le cadre d'une présumée tentative d'escroquerie de 10 milliards FCFA visant le banquier Jean Gakam. Sa détention aurait eu des conséquences dramatiques, aboutissant à la perte de sa grossesse.
Le mystère s'épaissit avec la fuite de deux acteurs majeurs :
- Le colonel Gabriel Metogo, ancien commandant des Forces spéciales, qui a quitté le pays avant l'émission d'une interdiction de sortie
- Le banquier Jean Gakam, personnage central de l'affaire, dont la disparition et le comportement soulèvent de nombreuses interrogations, notamment concernant des versements suspects à des intermédiaires.
Cette affaire, qui dépasse désormais le cadre d'une simple disgrâce administrative, révèle les tensions et les luttes d'influence au sein du pouvoir camerounais. La justice devra faire la lumière sur les véritables enjeux de ce dossier où s'entremêlent pouvoir, argent et influence.
-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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