Côte d'Ivoire : Exploitation de l'or, les experts ivoiriens se tournent vers la méthode chinoise excluant l'utilisation du cyanure pour réduire les risques environnementaux
Le président de la Commission santé, sécurité et environnement du Groupement professionnel des miniers de Côte d'Ivoire, Pascal Anokan Ettien a annoncé, ce samedi 16 novembre 2024 lors d'un panel qu'il animait sur le thème : "Orpaillage illégal et développement durable : conséquences et solutions", que la Côte d'Ivoire pourrait expérimenter la méthode chinoise excluant l'utilisation du cyanure dans l'exploitation de l'Or, afin de réduire les risques environnementaux liés à l'utilisation des produits chimiques tels que le cyanure et le mercure.
"En semi-industrielle, on ne peut pas extraire l'Or sans le cyanure. Cependant le cyanure peut être géré de façon écologique, de façon sécurisée", a indiqué Tohozan Bi Galla Denis, PDG de Holding Kassa Gold, soulignant toutefois que "l'orpaillage traditionnel formel n'est pas autorisé à utiliser les produits chimiques" mais que l'autorisation est donnée aux semi-industrielle. "En semi-industrielle, on est autorisé à utiliser ces produits chimiques là pour le traitement sous conditions", a-t-il indiqué. Pour ce qui est de l'industriel, poursuit monsieur Tohozan Bi Galla, c'est avec le cyanure que les semi-industrielles travaillent.
Mais pour des questions de sécurité environnementale, l'on est à la cherche de solutions pratiques garantissant un environnement sain aux populations. "Aujourd'hui les Chinois sont en train de travailler avec de nouveaux procédés d'extraction sans cyanure. Récemment, le groupement a été invité à un séjour en Chine pour nous présenter ce procédé et voir comment il peut être transféré au niveau de la Côte d'Ivoire", a révélé Pascal Anokan Ettien en marge de la 3 édition des Awards de l'économie, événement organisé par A2K Communication.
Selon la biochimiste Bassy Tia, une des trois (3) panelistes, l'orpaillage illégal persiste, parce que l'agriculture n'offre plus rien à manger aux populations du fait de la texture très pauvre des sols. Ce qui les oblige à brader leur terre pour pouvoir subsister.
Les organisateurs par la voix de Rodrigue Konan, rédacteur en chef du journal Abidjan Economie, par ailleurs DGA de A2K Communication, a salué la forte participation des étudiants en journalisme de l'Isma pour l'intérêt accordé à l'environnement du secteur minier en Côte d'Ivoire. Cela augure, estime-t-il, d'un avenir meilleur du secteur pour le bonheur des générations futures
Selon Pascal Anokan Ettien, sur les 31 régions que compte la Côte d'Ivoire, c'est le seul district d'Abidjan qui n'enregistre pas d'orpailleurs illégaux.
Wassimagnon
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