Côte d'Ivoire : Accusations de fraude sur l'identité, Charles Gnaoré répond à Assalé Tiemoko: "Nous devons protéger la nation, mais cela ne doit pas devenir un fonds de commerce politique"
Le Président du mouvement Force 2015, Charles Gnaoré, est revenu ce jeudi 14 novembre sur plusieurs sujets politiques sensibles, notamment la question de la nationalité et des accusations de fraude à l'approche des élections en Côte d'Ivoire. Dans une déclaration, Gnaoré a réaffirmé son engagement pour l'unité nationale et a exprimé son soutien indéfectible au président Alassane Ouattara ainsi qu'à ses collaborateurs, face aux critiques formulées par certains membres de l'opposition, dont Assalé Tiémoko.
L'un des principaux points abordés par Charles Gnaoré concerne les accusations de fraude sur la liste électorale. L'opposition ivoirienne, selon le député, se serait plaint de la présence de certaines personnes, en particulier des étrangers, sur cette liste.
"Aucun Ivoirien ne peut accepter qu'un frère étranger participe à nos élections", a-t-il insisté, soulignant l'importance de protéger la nationalité ivoirienne dans un cadre légal bien défini.
Il a toutefois appelé à la vigilance et à la rigueur des autorités compétentes, tout en dénonçant une instrumentalisation politique de cette question sensible. Gnaoré a également mis en lumière des pratiques frauduleuses dans certaines régions du pays, où des citoyens possèdent deux cartes d'identité nationales, l'une ivoirienne et l'autre d'un pays voisin.
Cependant, il a déploré le fait que lorsque ce phénomène concerne des personnes d’origine nordique, cela devient systématiquement un sujet de polémique, exacerbant des tensions inutiles.
Charles Gnaoré a exprimé son inquiétude face à l'utilisation croissante des divisions ethniques et religieuses à des fins politiques. Selon lui, certains acteurs politiques cherchent à diviser les Ivoiriens pour s'assurer une place sur l'échiquier politique, en jouant sur les tensions identitaires.
"Nous avons trop souffert des crises ethniques et religieuses", a-t-il déclaré. Pour lui, il est crucial que la politique en Côte d'Ivoire repose sur des principes d'unité et de réconciliation, afin de ne pas raviver les démons du passé, notamment ceux de la guerre civile et des conflits intercommunautaires.
Gnaoré a également appelé à un renforcement des lois concernant la nationalité et les conditions d'éligibilité, afin de prévenir toute fraude à l'approche des élections.
"Nous devons protéger la nation, mais cela ne doit pas devenir un fonds de commerce politique", a-t-il averti.
Charles Gnaoré n’a pas manqué de rappeler son soutien total au président Alassane Ouattara, en affirmant que la politique ne doit pas être une lutte personnelle. Il a ainsi dénoncé les attaques visant le ministre de la Justice et les responsables du RHDP, en particulier Alpha Sanogo, secrétaire départemental du parti à Tiassalé. Pour lui, ces attaques, notamment celles d’Assalé Tiémoko, ne sont rien d’autre qu’une tentative de déstabilisation politique. Gnaoré a précisé que ces accusations, lorsqu’elles ciblent des figures de l'État, touchent directement le président Ouattara, qui est le chef de la magistrature suprême en Côte d'Ivoire.
Le leader de Force 2015 a par ailleurs adressé un appel à l’opposition pour qu’elle se concentre sur la mobilisation de ses militants en vue des élections d'octobre 2025. Il a rappelé que la révision de la liste électorale, bien qu'importante, est une opération récurrente qui ne doit pas devenir un prétexte pour des querelles politiques stériles.
"Nous avons encore quelques jours pour nous organiser et nous inscrire sur la liste électorale, il est temps de se concentrer sur l’avenir", a-t-il insisté.
Il a également déploré le populisme qui pourrait émerger à l’approche des élections, notamment à travers des discours visant à exploiter la frustration populaire pour obtenir des gains politiques.
Charles Gnaoré a rappelé l'importance de maintenir l'unité nationale. Il a affirmé que la politique ne doit pas être un terrain de règlements de comptes personnels, mais un espace où les intérêts du peuple ivoirien sont mis en avant.
"Nous avons vécu la guerre, la souffrance et la division. Nous n'accepterons plus des discours qui divisent les Ivoiriens", a-t-il souligné, ajoutant que l'unité nationale est le socle sur lequel repose l'avenir de la Côte d'Ivoire.
Enfin, Gnaoré a réaffirmé son soutien au président Ouattara et à son programme pour le développement du pays, appelant à une mobilisation collective pour garantir la stabilité et la prospérité du pays à l’approche des échéances électorales de 2025.
Wassimagnon
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