Côte d'Ivoire : FPI, sans surprise, Affi réélu à la tête d'un parti divisé avec l'exclusion de cadres contestataires
Affi à Yamoussoukro après sa désignation (Ph KOACI)
Le Front populaire ivoirien (FPI) a tenu son congrès ordinaire à Yamoussoukro les 8 et 9 novembre 2024. Un congrès marqué par des tensions internes et des rivalités croissantes.
Alors que Pascal Affi N’Guessan a été reconduit à la présidence du parti avec un score de plus de 99 %, ce résultat n'a pas suffi à masquer les profondes dissensions qui minent la formation politique depuis plusieurs mois.
La reconduction de l'ancien premier ministre à la tête du FPI a été présentée par ses partisans comme une preuve de la confiance renouvelée des militants.
Pour le président réélu, ce vote massif est le témoignage de sa longue implication au sein du parti.
« Mes camarades reconnaissent les sacrifices consentis et le travail accompli pour défendre les idéaux du Front populaire ivoirien depuis près de trois décennies », a-t-il affirmé devant ses partisans.
Cependant, derrière ces déclarations se cachent des fractures béantes. Les semaines ayant précédé ce congrès ont été marquées par une série de contestations internes, mettant en lumière une lutte de pouvoir entre Pascal Affi N’Guessan et certains cadres influents..
Plusieurs figures du parti, comme l'ancien secrétaire général Issiaka Sangaré, ont remis en question la légitimité des choix effectués par la direction. Cette fronde interne a été mal accueillie par le député de Bongouanou et ses proches, qui ont pris des mesures drastiques pour affirmer leur autorité.
Issiaka Sangaré a ainsi été suspendu pour une durée de cinq ans, tout comme Pierre Dagbo Godé, un autre membre influent, qui a même saisi la justice pour contester le processus. Les autres dissidents ont écopé d'une suspension de trois ans, marquant une rupture définitive avec la ligne actuelle du parti.
Malgré ces sanctions, le malaise persiste. De nombreux militants jugent ces exclusions sévères et voient en elles une tentative de museler toute opposition interne.
Le congrès, au lieu de se transformer en une démonstration de force, a davantage illustré les faiblesses du FPI, qui apparaît aujourd’hui plus divisé que jamais. Pour certains observateurs, ces fractures laissent présager une campagne difficile pour la présidentielle de 2025.
Si Pascal Affi N'Guessan a été investi comme candidat du parti pour cette échéance, la défiance exprimée par une partie de la base militante pourrait limiter sa capacité à rassembler autour de sa candidature.
Les tensions internes ont ainsi terni l’image d’un FPI autrefois uni et combatif, face aux adversaires extérieurs. À présent, c'est une bataille pour sa propre cohésion que le parti doit mener.
Les prochaines étapes seront cruciales pour savoir si le natif de Boidikro saura surmonter ces divisions et redonner de la vigueur à un parti affaibli, ou si les dissensions internes marqueront le début d’une nouvelle ère de turbulences pour le FPI.
Jean Chresus, Abidjan
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Trop de contradiction dans la politique en ci.a quand la démocratie dans le fonctionnement des partis politiques?on se met ensemble pour creer un mouvement ou parti politique .,on se choisi un leader et ce leader se permet tout ,on refuse l'alternance au sein du parti,on sanctionne ses contradicteurs et on s'installe éternellement. Et c'est on demande au pouvoir en place de laisser le pouvoir, ou on veut choisir un candidat à la place des militants du pouvoir ,et on parle d'alternance. N'importe quoi
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