Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, a vivement critiqué la gestion des éboulements meurtriers de Dschang lors d'une conférence de presse tenue ce vendredi au siège de son parti à Yaoundé. L'opposant dénonce particulièrement la décision des autorités d'avoir participé aux célébrations du 42e anniversaire du RDPC (parti au pouvoir), alors que des victimes restaient piégées sous les décombres.

« Ils ont osé abandonner les compatriotes qu'ils avaient laissés piéger par les éboulements à la falaise de Santchou par Dschang après les premiers éboulements survenus le 05 novembre 2024 à 11 heures, pour aller fêter le 42e anniversaire de l'accession au pouvoir du RDPC », a déclaré l'homme politique.

Le candidat déclaré à la présidentielle de 2025 affirme que cette tragédie aurait pu être évitée si les autorités avaient pris les mesures appropriées après le premier éboulement. « Mais, dans leur incompétence, leur légèreté chroniques, les différents responsables ont fait le contraire de ce qu'il y avait à faire pour sauver des vies », a-t-il souligné, notant que des véhicules restent toujours visibles au niveau de la falaise.

Trois jours après le double éboulement, le bilan s'élève à onze corps retrouvés. Les équipes de secours, contraintes de travailler avec des moyens limités comme des pelles et des pioches, poursuivent leurs recherches. Les engins initialement déployés par les autorités ont été ensevelis lors du second éboulement, compliquant davantage les opérations de sauvetage.

Dans une précédente déclaration, Maurice Kamto avait déjà exigé que les responsabilités soient établies concernant cette catastrophe qui endeuille la région de l'Ouest du Cameroun. Les recherches se poursuivent au pied de la falaise avec la même détermination, malgré les conditions difficiles et le manque de moyens adéquats.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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