Côte dIvoire : Arriérés des primes de recherche, statut particulier…, des enseignants-chercheurs et chercheurs donnent un mois au gouvernement pour la prise en compte de leurs revendications
Le 5 juin dernier, les enseignants-chercheurs et chercheurs membres du Syndicat autonome pour garantir l'épanouissement des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte dIvoire (SAGEC) ont remis au Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Professeur Adama Diawara, une liste de revendications visant à améliorer leurs conditions de travail et de vie. Parmi ces revendications figurent notamment le projet de statut particulier et les arriérés de primes, qui restent sans réponse de la part de la tutelle et de l'administration de la fonction publique à ce jour.
Lors dune assemblée générale nationale tenue le 6 novembre 2024 à l'Institut National de la Formation Sociale (INFS) de Cocody, le SAGEC a décidé de mettre la pression sur le Ministre Adama Diawara pour obtenir satisfaction. « Dici le 30 novembre 2024, nous souhaitons que la liste de revendications que nous avons déposée soit remise au comité consultatif de la fonction publique pour quelle soit prise en compte. Nous exigeons également le paiement des arriérés dus aux enseignants-chercheurs et chercheurs par les universités, les centres de recherche et les instituts. A ces revendications, il faut ajouter désormais la prime d’incitation, car à l’instar des enseignants du primaire et du secondaire, nous voulons également que les enseignants du supérieur soient pris en compte dans cette prime si elle est payée. Il est essentiel que ces paiements soient effectués avant la nouvelle rentrée universitaire, afin que nous puissions aborder cette période en toute sérénité », a déclaré le Docteur Koba Louis-Marius, enseignant-chercheur à l'Université Alassane Ouattara de Bouaké et Secrétaire Général national du SAGEC.
Le Secrétaire Général a souligné qu'il est inacceptable que, 19 mois après le début des discussions sectorielles, aucun progrès tangible nait été réalisé. « Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre, comme certains de nos détracteurs le prétendent. C'est pourquoi nous donnons un délai d'environ un mois au Ministre Adama Diawara pour qu'il prenne toutes les dispositions nécessaires. Passé le 30 novembre, si aucune action nest entreprise, nous n'hésiterons pas à utiliser tous les moyens légaux à notre disposition pour faire entendre notre voix », a-t-il précisé.
Cette assemblée générale a également permis au SAGEC et à l'Unité d'action syndicale (UNAS) d'harmoniser leurs positions sur certains points de discorde. « Il est important de préciser que lUNAS nest pas une fédération des syndicats du supérieur. Lorsque les enseignants-chercheurs rencontrent des problèmes communs, c'est au sein de lUNAS que nous nous réunissons pour élaborer des actions fortes, afin d'être entendus par les autorités. Bien que certaines démarches n'aient pas trouvé satisfaction auprès du SAGEC, nous avons réussi à nous accorder sur l'essentiel, et nos relations vont se renforcer », a ajouté Dr Koba Louis-Marius.
Concernant la situation actuelle dans les universités, marquée par la dissolution des associations estudiantines par le gouvernement et la présence des forces de l'ordre sur les campus, le SAGEC a promis de publier prochainement un communiqué pour exprimer officiellement sa position sur cette question.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire