Côte d'Ivoire : Le porte-parole du Gouvernement invite l'opposition pour certaines de leurs préoccupations à s'adresser aux institutions qui en ont la charge
Amadou Coulibaly (Ph)
Le Porte-Parole du Gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, invite l’opposition pour certaines de leurs préoccupations à s'adresser aux institutions qui en ont la charge, notamment sur la question du Dialogue Politique et celle de la Commission Electorale Indépendante (CEI).
Il a fait cette injonction au micro du media d’Etat français « RFI » au cours d’une interview.
« Je voudrais rappeler que nous avons eu une dernière phase du dialogue politique qui a été ouvert de décembre 2021 à mars 2022. Au cours de cette phase, l'un des premiers points qui a rencontré l’adhésion de toutes les parties, ça a été de dire que, aujourd'hui dans notre pays, les institutions sont toutes installées et fonctionnent normalement. Il a été convenu que toutes les questions relevant du fonctionnement de certaines institutions leur soient adressées. Nous sommes aujourd'hui un État véritablement démocratique, nous sommes un État de droit. Je peux comprendre que, à une certaine époque, on s'en référait au tout-puissant président de la République, mais aujourd'hui les institutions fonctionnent », a-t-il déclaré, avant de lancer.
« Donc, moi, j'inviterai l'opposition, pour certaines de leurs préoccupations, à s'adresser aux institutions qui en ont la charge, et, relativement à cette question, je pense que l'opposition peut s'adresser à la Commission électorale indépendante. »
Pour ce qui est qualifié de déséquilibre dans la composition des membres de la CEI, Amadou Coulibaly réfute cela et affirme que qu'il n'est pas juste de prétendre que cette Commission n'est pas équilibrée.
« Au contraire, l'opposition y est majoritaire, puisqu'ils ont cinq représentants et la société civile en a six, dont deux du barreau et un de la magistrature. Évidemment, elle a beau jeu de dire que le représentant du chef de l'État ou du ministère de l'Intérieur sont proches du pouvoir, mais je rappelle que, lorsque Laurent Gbagbo était au pouvoir, il avait un représentant aussi bien de la présidence et un représentant du ministère de l'Intérieur. Ce sont des dispositions qui existaient bien avant que le RHDP n'arrive au pouvoir », a ajouté le Porte-Parole du Gouvernement.
Quant à la loi d’amnistie proposée par Blé Goudé afin qu’il se présente aux élections présidentielles de 2025, le Ministre de la Communication se dit surpris qu'aujourd'hui, on veuille toujours en revenir au chef de l'État, alors qu'il y a des institutions qui fonctionnent.
« L'Assemblée nationale est le lieu où on peut faire également des propositions de loi. Il me semble que l'opposition est très bien représentée à l'Assemblée nationale. Elle pourra bien sûr introduire une proposition de loi à ce niveau, parce que les lois que le chef de l'État peut prendre sont encadrées aujourd'hui (...) Mais il faut que déjà elle arrive sur la table de l'Assemblée (...) Et après, le jeu démocratique va s'imposer et puis il appartiendra aux députés, qui sont les députés de la nation, une fois qu'ils ont voté, de juger de l'opportunité d'adopter cette loi ou pas. »
Donatien Kautcha, Abidjan
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