Mali : Amadou Koufa brise le silence et met en garde le Ghana, le Togo et le Bénin
Amadou Koufa, l'émir de la Katiba Macina, affiliée à Al Qaida a accordé un entretien à un journaliste de France 24 au cours duquel il s'est dit ouvert à des négociations avec les pays de l'AES
Interrogé par Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des groupes armés, Amadou Koufa à la tête de la Katiba Macina , responsable de nombreux massacres dans le centre du Mali , n'exclut pas des négociations avec les autorités du Niger, du Mali ou du Burkina Faso mais pose ses conditions
Selon lui , ces discussions ne pourront avoir lieu dans le cadre de ce qui est admis par la charia limitant ainsi la portée de ces potentielles négociations.
Il met également en garde les dirigeants des pays voisins, comme le Ghana, le Togo et le Bénin, affirmant que le JNIM envisage une expansion de ses activités vers ces territoires.
Questionné sur l'implication russe au Sahel, Amadou Koufa accuse l'armée malienne et les mercenaires russes du groupe Wagner, d'être responsables de plusieurs crimes odieux, qui selon lui n'a fait qu'accroître la colère du peuple et faciliter le recrutement au sein du Jnim, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans qui auraient « dépassé les crimes des Français ».
Sommé de s'expliquer sur les violences commises contre des civils par ses propres troupes , alors même qu'il accuse l'armée malienne et Wagner d'exactions - dans des zones où le Jnim combat la branche sahélienne de l'Etat islamique, le chef de la Katiba estime qu'elles sont légitimes à ses yeux parce qu'elles s'inscrivent dans le cadre de la guerre que livre le Jnim, lié à al-Qaïda, à un groupe jihadiste rival.
Une déclaration qui démontre une fois de plus la brutalité des groupes jihadistes dans ces zones où la population est souvent prise en étau.
Alors que la branche burkinabè du Jnim - Ansarul Islam est accusé d'avoir tué plusieurs civils s à très grande échelle, Amadou Koufa juge que les hommes menés par Jafar Dicko ont « bien travaillé ».
Cet entretien controversé a été réalisé par le journaliste Wassim Nasr qui fait l'objet d'enquêtes menées par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Les trois pays qui composent l’Alliance des États du Sahel reprochent au journaliste, Wassim Nasr, d’avoir des sources dans les milieux jihadistes et de soutenir leurs actions au Sahel. Des accusations « dénuées de fondement », selon France 24.
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