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Côte dIvoire : Lutte contre les changements climatiques, l'État a besoin de 13 000 milliards FCFA pour mettre en œuvre des actions d'atténuation et d'adaptation
 

Côte dIvoire : Lutte contre les changements climatiques, l'État a besoin de 13 000 milliards FCFA pour mettre en œuvre des actions d'atténuation et d'adaptation

 
 
 
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© Koaci.com - mardi 22 octobre 2024 - 20:09


En Côte dIvoire, pour lutter efficacement contre les effets du changement climatique, l'État doit mobiliser la somme colossale de 13 000 milliards de FCFA. Cette information a été communiquée à la presse, ce mardi 22 octobre 2024, lors de la tribune hebdomadaire du Centre d'Information et de Communication Gouvernementale (CICG) intitulée Tout Savoir Sur.... Dr Lagaud Mayeul Alex, conseiller technique au Ministère de l'Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, ainsi que secrétaire exécutif de la Commission nationale de lutte contre les changements climatiques (CNLCC), a souligné que le budget de l'État ivoirien ne peut pas couvrir cette importante ressource financière. Par conséquent, le gouvernement sest tourné vers la finance climatique, mobilisant le secteur privé, la société civile et des partenaires au développement tels que le FMI, la Banque mondiale et l'Union européenne.


Selon Dr Lagaud, cette mobilisation des financements passe également par la réalisation de projets spécifiques. Le gouvernement, conscient de cette nécessité, mène des actions de renforcement des capacités et d'assistance technique en coopération avec des partenaires techniques au développement, afin de permettre aux acteurs du domaine d'accroître leurs compétences en matière de mobilisation des financements.


Concernant l'impact de l'activité minière sur l'environnement, en référence aux récents incidents à Ity et à Danané, Dr Lagaud a affirmé que l'État se montre de plus en plus intransigeant. Ces questions sont régies par nos différents codes et lois, notamment le code de l'environnement. Aujourdhui, nous avons un code de l'environnement très répressif, qui engage la responsabilité sociétale des entreprises. Les entreprises qui polluent peuvent être sanctionnées jusqu'à 100 milliards de FCFA d'amende, voire être fermées si elles ne se conforment pas aux principes environnementaux. Il a ajouté que, suite à l'incident à Danané, le gouvernement a pris des mesures urgentes, et une équipe du Centre ivoirien anti-pollution a été dépêchée sur les lieux pour effectuer des analyses. Actuellement, la situation est sous contrôle, leau est à nouveau potable et les populations peuvent vaquer à leurs occupations.


En ce qui concerne l'entreprise responsable de cet incident environnemental à Danané, Dr Lagaud a indiqué quelle a reçu une notification d'amende et a été sommée de se conformer aux règles, avec des procédures en cours.


Revenant sur les changements climatiques, l'expert a expliqué qu'il s'agit de variations des températures et des conditions météorologiques sur le long terme, qui peuvent être dues à des phénomènes naturels, mais qui sont surtout causées par l'action humaine. « Ces dernières années, l'activité humaine a considérablement contribué à la dégradation de l'environnement, notamment à travers l'utilisation d'énergies fossiles et nos modes de production et de consommation. L'agriculture est particulièrement touchée par ce phénomène. Si des mesures d'atténuation et d'adaptation ne sont pas prises, il existe un risque d'insécurité alimentaire. Il est donc crucial de produire différemment. Par exemple, lors de la plantation de cacaoyers, il est recommandé de planter d'autres arbres à proximité pour maintenir la forêt, qui est un réservoir de carbone essentiel pour des conditions climatiques adaptées », a-t-il expliqué.


 

Dr Lagaud a également évoqué la montée des eaux liée aux changements climatiques. « À Grand-Lahou, une partie de lancien village de Lahou Kpanda a été détruite par l'avancée des eaux, entraînant un déplacement massif des populations. Dans ce contexte, des mesures d'adaptation sont nécessaires, telles que la création de corridors pour permettre aux populations de vivre sur les terres de leurs ancêtres », a-t-il déclaré.


Il a souligné que des secteurs comme la foresterie, lagriculture, les côtes marines et la santé sont les plus exposés aux effets du changement climatique en Côte dIvoire. Il a donc appelé les populations à préserver ces secteurs pour éviter leur destruction. Dans le domaine agricole, des stratégies sont mises en place pour encourager lagroforesterie, avec un grand programme gouvernemental visant à éduquer les populations sur de nouvelles techniques agricoles.



Dr Lagaud a insisté sur limportance de protéger les poumons climatiques que sont les forêts. À Abidjan, par exemple, la forêt du Banco joue un rôle crucial en tant que grand poumon climatique, et il est essentiel dencourager les initiatives de reforestation. Concernant linterdiction des sachets plastiques, il a reconnu que bien que cela ait eu des effets, ce nest pas suffisant pour éliminer complètement ce type de pollution. « Aujourdhui, la réflexion se poursuit et lÉtat sengage dans une dynamique déconomie circulaire. Nous interdisons certes, mais nous cherchons également à redonner vie à ces plastiques, en les intégrant dans le circuit économique pour créer un effet de circularité », a-t-il confié ».


 

Il est important de noter que les secteurs les plus polluants en Côte dIvoire incluent lindustrie, le transport, les déchets médicaux et la pollution plastique. Selon le rapport climat et développement de la Banque mondiale 2023 (CCDR), les impacts du changement climatique pourraient plonger 1 630 000 personnes dans lextrême pauvreté dici 2030 et réduire le PIB de 13 % dici 2050. Dr Lagaud Mayeul Alex a conclu son exposé en affirmant que la Côte dIvoire est lun des pays les mieux préparés à faire face aux défis climatiques, notamment en Afrique.   


Wassimagnon




 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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