Côte d'Ivoire : Desserte en Eau Potable, Abobo désormais débarrassée des coupures intempestives et des fraudes, grâce au projet OREPCA d'un coût de 28 milliards FCFA
Comment rénover le réseau de la desserte d'eau devenu vétuste et parvenir à réduire les taux de fuites pour améliorer les rendements de production, afin de satisfaire la demande d'eau des ménages ?
Tel est le défi que doit relever l'Office National de l'Eau Potable (ONEP), maître d'uvre délégué du projet Optimisation du Réseau d'Eau Potable de la Commune d'Abobo (OREPCA) devant desservir les quartiers MACACI et Sonitra entre l'université Nangui Abrogoua et Williamsville.
"La production d'eau n'arrive pas dans les ménages. Cela est dû à plusieurs facteurs, notamment la fraude, les erreurs de conduite dans les branchements. Il y a des zones où les populations ont de l'eau moins de 6 heures par jour. Ce sont des situations qui sont assez graves", a relevé ce jeudi 17 octobre 2024 Ibrahiman Berté, directeur général de l'ONEP, présentant le niveau d'avancement du projet au ministère de l'assainissement, d'hydraulique et de la salubrité. Aussi, explique monsieur Berté, le gouvernement de Côte d'Ivoire ayant pris conscience de ce qu'il faut améliorer les rendements des différents réseaux a pris des dispositions pour rectifier le tir.
"Nous avons joué sur la vétusté du réseau. Les réseaux étaient en mauvaise posture. Nous les avons changés. Cela nous a permis de ramener le taux de perte des charges de 52% à 20% », a souligné Ibrahiman Berté, rappelant que le réseau existant de 261.000 mètres est passé à 319.000 mètres avec un rendement de 80% à la fin du projet contre 48 % avant-projet.
Selon le directeur général de L'ONEP, 33.000 mètres de réseau ont été rénovés, 58.000 mètres d'extension ont permis de faire passer le nombre d'abonnés de 28000 à 34000 avec un surplus de population impactée de 36000 habitants.
Toujours selon lui, l'ensemble de tout ce programme exécuté a coûté environ 28 milliards de francs Cfa avec un taux d'avancement de près 90 %.
Pour le ministre ivoirien de l'assainissement, de l'hydraulique et de la salubrité, Bouaké Fofana, en dépit des efforts du gouvernement de satisfaire la demande des populations en eau potable, il reste encore un bon nombre qui continue de souffrir du manque pas d'eau.
"Depuis 2011, dans ce secteur, nous avons multiplier la capacité de production presque par trois. On est passé de 200.000 M³/jr à 400.000, M³/jr puis 600.000 M³/jr. Malgré cela, il y a beaucoup de populations qui n'avaient pas de l'eau chez elles", a-t-il révélé, soulignant que près de la moitié de l'eau produite dans les communes comme Abobo, n'allait pas dans les ménages, parce qu'il y avait beaucoup de fuites dans le réseau, mais également dû à la fraude.
"Quand on perd donc 50% de cette eau produite, c'est beaucoup d'argent. Par an, on estimait cela à 14 milliards de FCFA", a déploré le ministre Bouaké Fofana pour qui, ce projet d'investissement vient améliorer le réseau de distribution (l'eau qui fuit dans les compteurs, sous la terre, les fraudes).
"Les 50% d'eau perdues auparavant, servent aujourd'hui à satisfaire des ménages", a-t-il justifié, annonçant que ce programme va s'entendre à l'intérieur du pays.
"Nous allons aller progressivement pour améliorer le réseau de distribution partout pas seulement à Abidjan mais aussi à l'intérieur du pays. Ce projet pilote nous permet de dire que c'est quelque chose qui nous a apporté un gain puisqu'on est passé à plus de 52% à 30%. L'objectif est d'atteindre 20% de perte maximum. Il faut continuer les efforts pour arriver entre 10% et 5% de perte d'eau produite", a-t-il conclu avant d'ouvrir le premier robinet du quartier Sonitra.
Wassimagnon
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire