Rwanda : Génocide, la France abandonne le dossier Callixte Mbarushimana, ses raisons
La justice française a abandonné son enquête sur Callixte Mbarushimana, un ancien employé de l'ONU accusé d'implication dans le génocide de 1994 contre les Tutsi au Rwanda, invoquant des preuves insuffisantes.
Mbarushimana, qui bénéficie du statut de réfugié politique en France depuis 20 ans, a été inculpé pour la première fois en 2010 pour crimes contre l'humanité et complicité de tels crimes.
Dans une ordonnance datée du 1ᵉʳ octobre, une juge d'instruction spécialisée du pôle crimes contre l'humanité du tribunal judiciaire de Paris a conclu à un non-lieu.
« Aucun élément n'a permis d'établir une culpabilité ou une participation à un quelconque fait criminel », a-t-elle souligné, saluant une enquête « longue, complète, avec des confrontations et des documents du TPIR» (Tribunal pénal international pour le Rwanda) versés à la procédure.
Responsable informatique du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) à Kigali en 1994, Callixte Mbarushimana, 61 ans, mis en examen depuis 2010 pour crimes contre l'humanité et complicité, avait « toujours clamé son innocence ».
Il est accusé d'avoir participé directement au génocide de 1994 contre les Tutsi en tant que membre des ex-FAR. Il aurait fait partie de ceux qui ont dressé les listes des Tutsi à tuer et qui ont fourni du matériel aux ex-FAR et aux milices Interahamawe.
L'avocat du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), Me Simon Foreman, a annoncé qu'il ferait appel du non-lieu.
À titre de rappel, le génocide a fait environ 800 000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité tutsie, mais aussi des Hutus modérés, selon l'ONU.
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