Côte d'Ivoire : Pour exiger l'application du Statut Général, l'arrêt des prélèvements sur les accessoires de salaires, le respect d'une décision de l'ARTCI, les agents paralysent tout à l'OCPV
Le siège de l’OCPV (DR)
Ce mardi 15 octobre 2024, à l'appel du syndicat national des agents de l'OCPV (SYNA-OCPV), les services de l'OCPV sont restés quasiment fermés sur toute l'étendue du territoire national.
Ce débrayage, selon le secrétaire général du SYNA-OCPV, Amani Konan, n'a pas été initié pour faire de nouvelles réclamations au gouvernement et au Chef de l'Etat qu'il remercie vivement au passage pour tous les efforts consentis en faveurs des travailleurs de Côte d'Ivoire, mais plutôt pour amener la direction générale à reconnaître et à respecter les droits des fonctionnaires par la direction générale de l'OCPV.
Ainsi, le SYNA-OCPV réclame l'application du Statut Général de la fonction publique en lieu et place du règlement intérieur rédigé par la direction générale, le respect des dispositions contenues dans l'arrêté interministériel du 23 juin 2020, l'arrêt des prélèvements sur les accessoires de salaires des fonctionnaires en attendant la décision du Conseil d'Etat qui tranchera sur le recours déposé par le syndicat contre la décision du directeur.
Selon le Secrétaire Général du SYNA-OCPV, ces prélèvements ont déjà assez causé trop de tord aux agents de l'OCPV.
Il cite en exemple le cas d'un agent, fonctionnaire non-voyant recruté dans le cadre de la politique sociale du gouvernement en faveur des personnes handicapées et en ce moment malade, à qui la direction retire régulièrement la somme de trois cent mille (300.000) francs, privant ainsi ce travailleur de ressources pour faire face aux soins que nécessite son état de santé. Le Sg rappelle que ce dernier avait été décoré en 2022 comme chevalier du mérite par le Président de la République.
En plus de ce cas, le Secrétaire Général évoque aussi celui d'un agent décédé sur son lit d'hôpital sans argent, pendant que lui avait été prélevée une partie de son salaire qui aurait pu aider à acheter une seringue.
Pourtant, depuis quatre ans que durent ces prélèvements, le directeur n'a toujours pas réussi à donner un seul texte qui l'autorise à prendre toutes ces mesures, ni pu expliquer au personnel l'usage et la destination des fonds prélevés.
Le secrétaire général du SYNA-OCPV affirme que son syndicat a déjà de nombreuses fois interpeller la tutelle sur les conséquences nuisibles des agissements du directeur général sur les conditions de vie des travailleurs, sans jamais toujours vraiment avoir été entendu.
Parmi les raisons de la colère du SYNA-OCPV, figurent également le respect du communiqué de l'ARTCI sur l'utilisation de la biométrie comme moyen de contrôle des agents et d'accès au poste en vue de protéger les données à caractère personnel des agents, la hausse du titre de transport des enquêteurs chargés de la collecte des données sur les marchés du Vivrier, l'harmonisation des accessoires de salaires pour les fonctionnaires des catégories A et B, l'établissement d'une fiche de poste pour chaque agent.
Vivement que la direction de l'OCPV engage un dialogue constructif et francs avec le SYNA-OCPV pour mettre fin à cette grève qui coure jusqu'au jeudi 17 octobre, suivant le préavis déposé auprès du Ministère du Commerce, au ministère de la Fonction Publique et à la Primature.
Affaire à suivre...
Donatien Kautcha, Abidjan
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire