Christophe Komla

Le père Christophe Komla, prêtre catholique d'origine togolaise, a été assassiné hier soir à Mvolye, un quartier de Yaoundé, la capitale du Cameroun. L'incident s'est produit alors que le père Komla tentait d'entrer dans la communauté des CICM (Congrégation du Cœur Immaculé de Marie).

Selon les premières informations, de l’archidiocèse de Yaoundé, le père Komla, en route pour l'Italie, devait passer la nuit à Yaoundé avant de s'envoler pour Rome. Il a été suivi par une moto alors qu'il était dans un taxi.

Cinq coups de feu ont été tirés à bout portant, l'atteignant à l'abdomen, au bras et au cœur. Les assaillants sont toujours en fuite.

Parcours du père Komla

Le prêtre togolais travaillait pour le diocèse de Yagoua, dans l’extrême-nord du Cameroun, en tant que prêtre Fidei Donum. Ancien curé de la paroisse Saint-Pierre et Paul de Zouzoui, il avait précédemment servi au grand séminaire de Douala.

Cet assassinat s'ajoute à une longue liste de religieux tués au Cameroun depuis 1982. Parmi les cas notables, figurent l’Abbé Nougi Alexander Sob, tué dans le contexte de la crise anglophone en 2018.

En 2017, Monseigneur Jean-Marie Benoit Bala, évêque de Bafia, a été retrouvé mort dans le fleuve Sanaga. Le Père Engelbert Mveng, a été assassiné à Yaoundé en 1995.

En 1991, Mgr Yves Plumey, était tué à Ngaoundéré; la même année, les Sœurs Marie Germaine et Marie Léone, assassinées à Djoum.

En 1990, le père Antony Fontegh, a été tué à Kumbo. En 1988, l’Abbé Joseph Mbassi, était retrouvé mort à Yaoundé.

Depuis 1982, environ 15 membres du clergé ont été assassinés au Cameroun dans des circonstances troubles. Malgré la gravité de ces crimes, les responsables n'ont souvent pas été identifiés ni traduits en justice, soulevant des inquiétudes quant à la sécurité des religieux dans le pays et à l'efficacité des enquêtes.

- Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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