La troisième édition de la Conférence internationale sur la préservation des forêts, organisée par l'Association internationale des maires francophones (AIMF) s'est tenue, ce lundi 7 octobre 2024 à Paris.

Représentant la Côte d'Ivoire à ce grand rendez-vous, Laurent Tchagba, a réaffirmé au cours d'une table ronde l’engagement de son pays dans la constitution de forêts urbaines et périurbaines pour en faire des villes vertes.

Le représentant du Premier ministre, Robert Beugré Mambé a déclaré que les actions du gouvernement ivoirien permettront non seulement d’embellir les villes, mais aussi, et surtout, d’améliorer la qualité de vie des populations urbaines.

Le ministre des Eaux et Forêts a à l'occasion, salué le rôle déterminant joué par les collectivités territoriales de Côte d'Ivoire dans le développement des forêts urbaines et la création d'espaces boisés, afin de renforcer la résilience des communautés face aux effets du changement climatique.

Il a assuré que sous le leadership du président de la République, la Côte d'Ivoire est résolument engagée dans la lutte pour la préservation des forêts et de la biodiversité. Laurent Tchagba a appelé les Partenaires techniques et financiers (PTF) à accompagner ce grand chantier, ainsi que la mise en œuvre en cours de la Stratégie de préservation, de réhabilitation et d'extension des forêts (SPREF 2019-2030) et de la Stratégie de valorisation des produits forestiers (SVPF) en Côte d'Ivoire.

Laurent Tchagba est convaincu qu'ensemble avec les partenaires techniques et financiers, il est possible d'explorer des solutions qui allient protection des ressources forestières et développement durable.

«Des pratiques agricoles durables, la reforestation, l’utilisation de technologies vertes et le soutien aux communautés vivant à proximité des forêts doivent être au cœur de notre réflexion », a-t-il insisté.

L'État de Côte d'Ivoire entend mobiliser, avec le secteur privé et notamment les partenaires techniques et financiers, un montant de 616 milliards de FCFA pour la SPREF 2019-2030, en vue de la reconstitution de son couvert forestier.

Pour soutenir cette stratégie, la Côte d'Ivoire a adhéré au processus REDD+ en signant le cadre d'actions communes de l'Initiative Cacao-Forêts. Le pays a également ratifié l'Accord de partenariat volontaire sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et le commerce du bois et des produits dérivés (APV-FLEGT), et a mis en place un système national de surveillance des forêts ainsi qu’un système d’alerte précoce de la déforestation.

Notons que la table ronde a réuni des personnalités telles que Anne Hidalgo, maire de Paris, Laurence Tubiana, négociatrice des accords de Paris de 2015 (dont le dixième anniversaire sera célébré en 2025 en marge de la COP 30 de Belém), ainsi que Bertrand Walckenaer, Directeur général adjoint de l’Agence française de développement (AFD).

Pour rappelle, la deuxième édition de la Conférence internationale sur la préservation des forêts avait eu lieu à Abidjan en juin 2022 autour du thème « Renouveler les liens entre la nature, les sociétés humaines et les villes : une voie pour maîtriser les risques et conjurer les peurs ».

Par ailleurs, après la troisième édition de la Conférence internationale sur la préservation des forêts à Paris, le ministre des Eaux et Forêts de la Côte d'Ivoire prendra part du mardi 8 au vendredi 11 octobre 2024, à Bordeaux, à la 12ème Assemblée générale du Réseau international des organismes de bassin (RIOB).

Wassimagnon