Burkina Faso : Selon le capitaine Traoré, les multiples tentatives de déstabilisation n'ébranlent pas son régime
Traoré samedi à Ouaga
Le capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du régime militaire au Burkina Faso, et qui a régulièrement annoncé avoir déjoué des complots, a affirmé que ces tentatives n'ebranlent ni lui ni les soldats, mais les galvanisent plutôt dans la quête de la libération du Burkina Faso.
En effet, ce samedi matin, le capitaine Traoré a accordé un grand entretien à la radio nationale burkinabè, au cours duquel il est revenu sur les questions majeures qui concernent son régime à la tête du pays depuis deux ans.
Évoquant les complots à répétition contre le militaire, le président Traoré a affirmé que « ces situations de déstabilisation ne les (soldats) n'affectent pas, mais leur donnent plus de courage pour se battre. Ils comprennent mieux pourquoi ils doivent se battre pour leur pays »,
Interrogé sur le sort de l'ancien président, le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qu'il avait évincé et qui est cité dans le dernier complot, le président du Faso a dit espérer voir son extradition Togo où il vit en exil depuis octobre 2022.
« Nous avons repris les discussions avec les autorités Togolaises. Je ne promets rien, mais je l’espère », a-t-il notamment déclaré en réponse à une question.
Évoquant toujours les nombreux complots, le président a livré les raisons de ces nombreuses tentatives de déstabilisation.
« Si vous voulez redresser la barre d’un pays comme le nôtre, forcement, vous êtes obligé de sévir, en sévissant pour redresser, vous vous créez des ennemis internes et externes. Il faut s’attendre à ces situations de déstabilisation, d’assassinat et autres parce que nous avons touché aux intérêts de beaucoup de personnes », a-t-il indiqué.
Selon lui ces tentatives ne l'ébranlent point « mais nous donne le courage d’avancer car à travers ses évènements, nous savons que la ligne directrice que nous avons opté est la meilleure pour notre patrie ».
« Nous avons passé deux ans à sensibiliser les comploteurs même si certains trouvaient qu’on en faisait trop, mais c’était nécessaire pour que les Burkinabè voient eux-mêmes jusqu’où des Burkinabè peuvent aller. (…) À partir de maintenant, ils vont assumer les conséquences de leurs actes »., a-t-il lancé.
« Aujourd'hui, avec ce que nous avons mis en place, ce que nous essayons de faire comme effort à travers l'accompagnement du peuple, beaucoup de militaires sont vraiment fiers d'être militaires. Voilà pourquoi ils se donnent corps et âme », estime le capitaine Traoré.
« Avec tout l'accompagnement que le peuple fait à leur endroit, ça ne peut que booster leur moral. Ces situations de déstabilisation ne les affectent pas, mais leur donne plus de courage pour se battre. Ils comprennent mieux pourquoi ils doivent se battre pour leur pays" a ajouté le chef de l'État.
« Pour notre mission, on s’est dit ça passe ou ça casse. Dieu merci, nous avons pu réussir la mission pour imprimer notre vision des choses à notre pays. Dans notre combat pour la liberté, nous avons des pays extérieurs sur le dos, mais nous n’avons pas le choix, nous devons poursuivre sur notre lancée si nous voulons que nos enfants aillent à l’école sans payer 5 F, si nous voulons mieux soigner nos populations, il va falloir empêcher certaines puissances de nous piller », a-t-il souligné.
Quant à la réconciliation prônée par certains, le capitaine Ibrahim Traoré s'est voulu clair : « nous sommes en conflit avec des bandits armés qui tuent sans distinction. Nous ne voulons pas nous réconcilier avec eux. Si c’est ça que les gens appellent la réconciliation, nous ne voulons pas de cette réconciliation ».
« On ne peut pas laisser des gens nous tuer et parler de réconciliation », a-t-il tranché.
Revenant sur l'attaque de Barsalogho qui a fait plusieurs centaines de morts selon des sources non officielles, le capitaine Traoré, s'exprimant pour la première sur le sujet, a assuré que « les autorités militaires ont mené des enquêtes (...). Nous attendons le rapport, des sanctions vont tomber ».
Boa, Ouagadougou
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