Côte d'Ivoire : Visite de Simone Ehivet sur le site du village déguerpi, le chef d'Abidjan-Adjamé: «Nous sommes convaincus de rester sur nos terres »
Simone Ehivet et le chef du village jeudi à Abidjan (DR)
L’ex-première Dame, Simone Ehivet, a exprimé sa compassion aux déguerpis du village Abidjan-Adjamé, le jeudi 03 octobre 2024, apprend KOACI auprès du Mouvement des Générations Capables (MGC).
Selon le Secrétaire Général de la chefferie d’Abidjan-Adjamé, c’est nuitamment, à 5 h du matin, que les bulldozers du District Autonome d’Abidjan (DAA) sont venus tout casser dans le village.
« Des femmes, choquées, sont sorties nues, mais ils ont continué à tout casser. La chapelle catholique, l’église harriste, la maison du chef, celle de sa mère, rien n’a été épargné. Pendant le ramassage des gravats, on a retrouvé de l’or, des vêtements et des objets précieux sous les décombres », a-t-il expliqué.
« Nous avons été choqués par ce que nous avons vu et entendu. Il était important que nous venions nous-mêmes pour parler avec vous et comprendre. Abidjan-Adjamé n’est pas un quartier banal créé par les colons. Ce village Atchan existait déjà. Ce village est historique et doit le demeurer. Nous avons été choqués par le fait qu’il y a eu des discussions avec les envoyés du gouvernement, mais l’accord n’a pas été respecté par la partie gouvernementale. Il faut tenir compte de ce que la population a besoin de se sentir protégée par ceux qui sont au pouvoir. Il faut que les droits d’Abidjan-Adjamé soient respectés. Les droits de la communauté propriétaire de ce territoire doivent être respectés. On aurait pu trouver une population furieuse, belliqueuse après tout ce calvaire. Mais je vois une population meurtrie mais calme. Je rends grâce pour cela », a dit la Présidente du Mouvement des Générations Capables (MGC), Simone Ehivet.
Le chef Nangui Boua Chérubin Urbain ne comprend pas que l’on vienne poser un acte gouvernemental dans un village avec des voyous, des brigands armés de cailloux, gourdins et pistolets.
« Il y a de quoi avoir peur », se désole-t-il. Mais il reste ferme. « Nul ici ne dit qu’il n’a plus de village. D’une seule voix, nous parlons de notre village. Nous sommes convaincus de rester sur nos terres. Nous ne voulons que demeurer sur ce site originel », a-t-il confié à la délégation du MGC.
Pour rappel, c’est le 25 juillet 2024 que les populations d’Abidjan-Adjamé ont été déguerpies de leur village à cause du prolongement du quatrième pont qui traverse ledit village pour la commune de Cocody.
Donatien Kautcha, Abidjan
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Un individu qui n'a même pas de village, du moins nul ne sait où son village se trouve, peut-il attacher du prix au resoect des traditions ? Comme si entre l'on pouvait opposer la tradition à la modernité. Courage chers parents Adjamé village !
Drôle de soi-disant "opposition" ! À défaut de présenter un projet (programme) de société, tout ce qu'elle trouve, comme les autres, c'est de surfer sur les "déguerpis". Pitoyable. @ Marius, toujours avec son raisonnement de broussard! Très drôle. On peut vivre partout en Côte d'Ivoire, pas seulement au village.
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