Bakary Yaou Sangaré

Le chef de la diplomatie nigérienne Bakary Yaou Sangaré s'est exprimé lundi à la tribune de la 79e Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies (ONU).

Occasion pour le ministre des Affaires étrangères de réaffirmer la souveraineté du Niger face aux ex-puissances coloniales particulièrement la France.

Selon lui, la vision du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), dirigé par le Général Abdourahmane Tiani, Chef de l'État du Niger s'articule autour de quatre axes stratégiques notamment le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale, la promotion de la bonne gouvernance, le développement des bases de production, et l’accélération des réformes sociales. 

L'objectif est d'assurer la souveraineté sécuritaire, politique et socio-économique du Niger. Le pays ambitionne de nouer des partenariats gagnant-gagnant avec des investisseurs étrangers, notamment dans les secteurs minier et pétrolier, tout en garantissant la dignité de sa population.

Revenant sur la région instable du Sahel en proie, depuis plus d'une dizaine d'années, à une grave crise sécuritaire qui menace même l'existence de ses États", il a déploré le soutien qu'apportent certaines puissances occidentales au terrorisme qui sévit au Sahel.

« L'objectif est de faire du Sahel une zone de paix et de prospérité », a-t-il dit.

Selon lui , la France a redéfini un nouveau plan de recolonisation en soutenant le terrorisme.

"C'est le lieu de dénoncer la nouvelle stratégie de recolonisation assumée par la France qui renseigne, forme, finance et arme des groupes terroristes au Sahel", a-t-il dénoncé, condamnant au passage "le soutien actif et publiquement revendiqué de l'Ukraine à la coalition terroriste qui a lâchement attaqué la localité de Tinzawatene au Mali".

Depuis le renversement du pouvoir de Mohamed Bazoum , les relations diplomatiques entre la France et le son ancienne colonie, le Niger, se sont fortement détériorées.

Le chef du CNSP, le président de la Transition du Niger, Abdourahamane Tiani, avait accusé en août dernier la France de vouloir déstabiliser son pays et de soutenir le terrorisme en Afrique de l'Ouest.