Togo-Sénégal : Des condamnations après l'agression du député Guy Sagna, la DMP dresse son bilan
Les députés Guy Sagna du Sénégal et Mme Adjamagbo- Johnson du Togo (ph)
Des réactions se font enregistrer au Togo et au Sénégal après l’agression dont ont été l’objet le député sénégalais du parlement de la CEDEAO, Guy Marius Sagna, ainsi que plusieurs togolaises et togolais qui prenaient part à une rencontre citoyenne, organisée par Mme Kafui Adjamagbo- Johnson, la députée de la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP).
Après les faits, le député Sagna a été évacué dans une clinique à Lomé pour y recevoir des soins médicaux. Son état a suscité une vague d’indignations. Toutefois dans une vidéo en ligne, on peut voir le député sénégalais échanger avec certains journalistes locaux, un signe qui présage qu’il y a plus de peur que de mal pour lui.
Du lot des réactions enregistrées jusqu’ici, disons qu’elles sont dominées par des condamnations, tant à l’intérieur qu’a l’extérieur du Togo. De ce lot, on peut énumérer celle du gouvernement du Sénégal, des partis politiques et des associations au Togo.
Réaction du Sénégal
Le gouvernement du Sénégal a réagi par la voix du ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères qui a qualifié l’agression de « scandaleuse » et « inqualifiable ».
Le ministère de l’Intégration Africaine a condamné cet acte de violence et a adressé des vœux de prompt rétablissement à Guy Marius Sagna, tout en assurant qu’il suivrait de près l’évolution de son état de santé.
Le ministre de tutelle, Yassine Fall, a révélé avoir pris contact avec son homologue togolais pour exprimer les préoccupations du Sénégal et obtenir des garanties quant à la sécurité et l’intégrité physique du député Sagna. Il a salué l’engagement du gouvernement togolais, qui a assuré que toutes les mesures nécessaires seraient prises pour garantir la sécurité du parlementaire sénégalais.
Précision de la DMP et son bilan
Dans un communiqué rendu public le 29 septembre 2024 à Lomé, la Conférence des présidents de la DMP a estimé que l’incident survenu à Lomé « est une atteinte grave aux principes démocratiques, non seulement au Togo, mais aussi en Afrique de l’Ouest ». Elle a condamne fermement cette agression qui jette la honte sur le Togo et exige que les autorités togolaises, qui n’ont jamais interdit cette rencontre citoyenne, prennent leurs responsabilités en ouvrant une enquête indépendante afin de traduire en justice les auteurs de cet acte ignoble.
La DMP a retracé le malheureux incident et a déclaré que « Cette attaque a plongé l’enceinte du siège de la CDPA, dans un chaos total. Les participants, désorientés et pris de panique, ont tenté de fuir face aux assauts brutaux de ces nervis qui ont vandalisé des véhicules, saccagé des motos et roué de coups tout ce qui bouge ».
Après avoir déploré « l'inaction complice d’une patrouille de police stationnée juste en face du lieu de la réunion », la Dynamique a dressé son propre bilan humain et matériel des faits.
Le bilan dressé par la DMP fait état entre autres d’une vingtaine de blessés, d’une trentaine de personnes ayant subi des contusions, de deux véhicules, dont celui du député Adjamagbo-Johnson, endommagés, des portables de nombreux participants arrachés, des matériels de journalistes reporters confisqués et jetés dans un puits, l’apatam et 300 chaises saccagés.
Quant au détail sur les blessés, le bilan a précisé que pendant que l’honorable Guy Marius Sagna a eu le visage ensanglanté suite à une commotion cérébrale et une plaie ouverte, les togolais Targone et Satchibou ont été battus. La députée DMP Adjamagbo-Johnson a une contusion sur le front, elle n’a dû sa survie qu’à son chauffeur, qui en la protégeant a encaissé tous les coups qui lui était destiné.
Indignation des partis ADDI,et FDR
Le parti de l’opposition l'Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) a exprime son indignation face aux graves incidents survenus le dimanche 29 septembre 2024 au siège de la CDPA à Lomé.
Le parti ADDI du Professeur Tchabouré Gogué dit s’étonner « du comportement des forces de sécurité, qui ont assisté à ces événements tragiques sans intervenir » et fait noter que « cet incident compromet notre réputation sur la scène internationale et risque de saper les efforts visant à promouvoir un dialogue politique constructif au sein de la CEDEAO ».
Le parti politique, les Forces Démocratiques pour la République (FDR), de Me Paul Dodji APEVON a condamné « avec la plus grande fermeté cet acte ignominieux qui avilie le Togo tout entier et demande à la CEDEAO de diligenter rapidement une enquête pour identifier les auteurs et leurs commanditaires afin que les sanctions qu’ils méritent leur soient infligées et d’aider le peuple togolais à sortir des griffes de la dictature qui l’étouffe et qui hypothèque dangereusement son développement ».
Le parti FDR a adressé ses vives compassions au député Sagna et à tous les togolais blessés et traumatisés par l’agression et leur souhaite un prompt rétablissement. Il « exhorte tous les Togolais de l’intérieur comme de la diaspora de sortir de leur zone de confort et de se réarmer mentalement pour prêter main forte à la lutte salvatrice de libération de notre pays des mains de la dictature ».
Appel du PPT
Joignant sa voix au concert des condamnations, le Patronat de la Presse Togolaise (PPT) a fait cas des journalistes battus et dont leurs matériels de travail et autres effets personnels ont été emportés.
De ces faits, le président du PPT Honoré Adontui « appelle les uns et les autres à protéger l’intégrité physique et morale de tous les journalistes dans l’exercice de leur profession » et « invite les autorités togolaises à user de tous pouvoirs pour clore définitivement ce chapitre de milice sur la Terre de nos Aïeux ».
Le MO5 dénonce et condamne
Dans sa sortie, le Mouvement patriotique du 5 octobre (MO5), par le biais de son Coordinateur général Éloi Koussawo, a dénoncé avec vigueur l’agression physique contre le député communautaire Guy Marius Sagna, et toutes les personnes participant à cette rencontre citoyenne du siège de la CDPA. Le MO5 condamne énergiquement cet acte barbare qui écorne encore plus l’image déjà ternie du Togo.
Au-delà de cet incident, le MO5 a déduit que « C’est la CEDEAO qui est aujourd’hui humiliée à travers cette agression du député sénégalais Guy Marius Sagna » et a exhorté « les Togolais à se mobiliser contre le régime ignominieux qui se dresse le lit d’un pouvoir ad vitam aeternam ».
Requête du MLN à la CEDEAO
Pour sa part, Freedom Togo-Mouvement de Libération Nationale (MLN) a condamne avec la plus grande fermeté l’incident survenu au siège de la CDPA à Lomé et dit appeler « l’attention des chefs d’État et des parlementaires des pays membres de la CEDEAO à condamner le Togo pour cet événement d’une grande gravité qui illustre ce que fait subir le régime togolais à ses propres citoyens, quotidiennement ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –
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Le plus drole est que le gouvernement togolais se dit panafricaniste en agressant Guy Marius Sagna. Le regime du Togo est l'équivalent de la Corée du Nord en Afrique. Qu'attendent la Cedeao et l'Union africaine pour au moins condamner cette barbarie?
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