Les irrégularités constatées dans le secteur de la formation routière en Côte d’Ivoire, ne sont pas du tout sans conséquence pour les usagers sur les routes ivoiriennes. Pour contribuer au processus d’amélioration de la régulation de ce secteur, les auto-écoles exerçant en Côte d’Ivoire ont décidé de jouer leur partition. Lors d’une conférence de presse au siège l'Office de sécurité routière (OSER), ce lundi 30 septembre 2024, ils ont annoncé la cérémonie de création du « Haut Conseil des établissements d’enseignement du code de la route et de la conduite automobile ».

Selon Lath Kouamé N’guessan Evelyne, vice-présidente du comité d’organisation, l’avènement de ce conseil qui marque une avancée significative pour les auto-écoles du pays, constitue une première dans le secteur de la formation routière. 

« C’est une première pour notre secteur depuis de nombreuses années », a-t-elle souligné, insistant sur l’importance de cet événement pour toutes les auto-écoles. « Le Haut Conseil aura pour vocation de rassembler les établissements de formation à la conduite afin de créer une voix unique pour dialoguer avec les autorités et les partenaires », a-t-elle ajouté. 

Estimées aujourd’hui à plus de 500 à travers la Côte d’Ivoire, les Auto-écoles se sont unies pour élaborer ce dispositif, visant à mieux défendre leurs intérêts et à peser dans les décisions qui les concernent, notamment en matière de tarification et d’accès au financement.

Le Haut Conseil des établissements d’enseignement du code de la route et de la conduite automobile sera officiellement lancé à l’École Nationale d’Administration (ENA) les 4 et 5 octobre 2024. Selon Lath Kouamé N’guessan, ce sont près de 400 auto-écoles qui sont attendues à cette rencontre. 

Les dirigeants du Haut Conseil souhaitent mobiliser toutes les auto-écoles, y compris celles situées hors d’Abidjan, pour que cette initiative soit largement soutenue. « Il est essentiel que nous, les pédagogues du secteur du transport, soyons organisés afin de faire entendre notre voix », a-t-elle déclaré.

Au-delà de la création de ce Conseil, la vice-présidente a indiqué que l’objectif est de mutualiser les efforts pour mieux structurer le secteur et lui donner un cadre juridique plus solide. « Ce secteur est pourvoyeur d’emplois et contribue au PIB de notre pays. Il est donc essentiel de le réguler », a-t-elle ajouté. 

Les dépôts de candidatures pour la présidence du Haut Conseil seront ouverts le 4 octobre, lors de la cérémonie d’inauguration, tandis que les élections se tiendront le 5 octobre 2024.

Wassimagnon