Côte d'Ivoire : Secteur du Cacao, Kobenan Kouassi invite les industries à faire des efforts pour garantir un prix suffisamment rémunérateur aux producteurs
Le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture, du développement rural et des productions vivrières a lancé la 9ème édition de la Journée nationale du cacao et du chocolat, ce samedi 28 septembre à Abidjan en présence de plusieurs producteurs de café-cacao.
Kobenan Kouassi Adjoumani a soutenu que le mécanisme de stabilisation du prix évite à la Côte d'Ivoire d’être confrontée aux aléas des incertitudes du marché et permet de garantir un revenu stable quelle que soit la conjoncture.
«Je peux vous assurer que, pour tenir cet engagement, des efforts ont été consentis par le Gouvernement au niveau de la fiscalité et de la parafiscalité qui ont connu des baisses considérables. Je suis par ailleurs, heureux de constater que depuis le début de la réforme, ce sont près de 22 000 milliards de FCFA qui ont été distribués aux producteurs durant ces 12 années post réforme », a-t-il mentionné.
Selon le ministre d'Etat, l'un des acquis majeurs, est la contribution de la filière cacao à l’amélioration du cadre de vie des populations rurales et, en particulier, des producteurs de cacao et de leurs communautés. «Ce sont en effet plus de 331 milliards de F CFA qui ont été investis par le Conseil du Café-Cacao pour la réhabilitation des pistes agricoles, la réalisation d’infrastructures dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique villageoises, de l’électrification rurale et de la sécurité », a-t-il souligné.
Le thème de la 9ème édition de la JNCC est « Pas de producteurs, pas de cacao ». Pour le ministre d'Etat, il s’agit donc "de garder le producteur au centre des priorités si nous voulons la durabilité du secteur cacao".
«Vous conviendrez avec moi que s’il n’y a pas de cacao, il n’y a pas non plus de chocolat. Et ce sont les consommateurs qui s’en trouveront lésés. Il n’est point question de tergiverser, nous devons revenir aux fondamentaux : comment garantir la continuité de la production du cacao sans celui-là même qui le produit ? L’Etat s’engage à faire toute sa part. Cependant, l’industrie doit encore faire des efforts substantiels notamment en garantissant un prix suffisamment rémunérateur aux producteurs », a-t-il ajouté.
Kobenan Kouassi Adjoumani a partagé avec les producteurs des défis pour la poursuite de la dynamique de développement impulsée dans la filière cacao.
«Je pense, notamment, à la recherche de solutions durables au problème de financement des activités des producteurs et de leurs organisations, car cette question est intimement liée à la performance recherchée dans le secteur. Les actions visant à promouvoir l’autonomisation de la femme productrice doivent également être poursuivies, afin que son rôle qui n’est plus à démontrer, soit renforcé et reconnu à sa juste valeur. Je pense aussi à la question de la relève paysanne qui doit être adressée à travers l’émergence d’une nouvelle génération de producteurs modernes. Dans cette perspective, je vous invite instamment à mettre définitivement fin au travail des enfants dans la cacaoculture. La place de vos enfants est d’abord à l’école, pour qu’un jour, certains d’entre eux puissent vous remplacer à la tête de vos exploitations et poursuivre la transformation de nos matières premières. C’est dans cet esprit que le Gouvernement a non seulement instauré l’école obligatoire pour tous, mais consacre d’importantes ressources à l’éducation de base de nos enfants. Je vous demande de vous y inscrire résolument », a-t-il conclu.
En dépit des avancées notables enregistrées, Yves Brahima Koné a affirmé que le travail des producteurs de Côte d’Ivoire n’est pas assez valorisé en conséquence.
«En témoigne la faible portion des richesses générées par l’industrie du cacao qui revient aux pays producteurs, à savoir moins de 6% ! C'est pourquoi, il est primordial de valoriser leur rôle et de leur permettre de bénéficier plus équitablement des fruits de leur labeur. Car, sans Producteurs, pas de cacao et par conséquent, pas de chocolat et pas de prospérité pour toute l’industrie cacaoyère», a-t-il justifié.
Durant ces trois journées, il sera question d'échanger, de débattre, de réaffirmer la détermination à construire une filière cacao plus juste, plus durable et plus profitable pour tous.
Des questions fondamentales devront être abordées de façon collégiale, avec les producteurs eux-mêmes, les experts, les représentants de l’industrie, de l’Etat et des ONG qui partageront leurs expériences, leurs succès et leurs défis.
Selon Yves Brahima Koné, il s’agira de mettre en relief des solutions concrètes pour renforcer la position des producteurs, garantir leur juste rémunération et promouvoir des pratiques durables, par le truchement de partenariats solides et des actions qui auront un impact significatif sur la vie de nos producteurs.
Wassimagnon
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