Malawi : A la tribune de l'ONU, Lazarus Chakwera appelle à une «annulation» des dettes des pays africains
Le Président malawite Lazarus Chakwera s'est exprimé à la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies,
A la tribune, Lazarus Chakwera a demandé au conseil de sécurité d' accorder à l’Afrique deux sièges permanents avec droit de veto.
« Nous avons besoin de cette solution pour renforcer notre voix sur les questions qui nous importent en Afrique », a-t-il déclaré. Aucune nation ne peut survivre à une crise mondiale ou se développer face à des chocs sans une forte coopération multilatérale pour la soutenir.
« Après l’état de catastrophe naturelle que j’ai déclaré l’année dernière pour garantir la coopération internationale en réponse aux ravages causés par le cyclone Freddy, j’ai dû déclarer un autre état de catastrophe naturelle cette année pour garantir la coopération internationale en réponse aux conditions météorologiques El Niño », a-t-il soutenu.
Le Malawi a également souffert de la mort de son vice-président, Saulos Claus Chilima, dans un accident d’avion, dont la cause n’a pas encore été établie, a-t-il dit.
Le chef de l' Etat a par ailleurs exhorté la communauté internationale à annuler la dette des pays africains en développement qui comme le Malawi augmente à un rythme alarmant,selon lui? ce qui constituerait une menace sérieuse pour la stabilité financière mondiale.
« Si cette situation n’est pas résolue, ceux qui nous maintiennent dans un état de dette perpétuelle alors qu’ils ont les ressources pour annuler ces dettes ne doivent pas se tromper : la crise de la dette qui se propage dans le monde en développement est un cancer qui rendra vos propres économies dangereuses », a-t-il averti. Il n’y a rien de mal à une saine concurrence entre les nations, mais la concurrence doit être équitable.
Selon la Banque mondiale, la dette extérieure de l'Afrique est passée de 1,12 trillion de dollars en 2022 à 1,152 trillion de dollars à la fin de 2023.
Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwuni Adesina, a récemment averti, lors d'un sommet à Washington, que les prêts "non transparents" adossés aux ressources minent l'immense potentiel économique de l'Afrique, compliquent le règlement de la dette et mettent en péril la croissance future des pays.
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