Côte d'Ivoire : 13 ans après la crise post-électorale, les révélations du « controversé » Robert Bourgi l'un des piliers de la « Françafrique »
Robert Bourgi jeudi sur le plateau de TV5 (Ph KOACI)
13 ans après la crise post-électorale de 2012011 qui a secoué la Côte d’Ivoire et fait plus de 3000 morts selon l’ONU, Monsieur Robert Bourgi , l’un des piliers de la « Françafrique » fait des révélations à travers ses mémoires dans un livre dont le titre est intitulé : « Ils savent que je sais tout .»
Dans un entretien accordé sur les plateaux des médias Français (France 24 et TV5), le franco-libanais né à Dakar au Sénégal revient sur les relations tumultueuses entre Jacques Chirac et Laurent Gbagbo en 2002 avant l’éclatement de la rébellion menée par un certain Guillaume Soro.
L’homme considéré par les observateurs comme incontournable dans le rapport entre la France et l’Afrique, révèle que l’ancien président ivoirien a déboursé de l’argent pour la campagne présidentielle de 2002 afin d’avoir les faveurs de Jacques Chirac.
« M. Chirac m’avait fait comprendre qu’il serait bon que pour acheter le soutien de la France, que Laurent Gbagbo qu’il avait eu du mal à le reconnaitre à cause de la cohabitation avec Jospin paye le prix. Laurent Gbagbo voulait s’attirer les bonnes grâces de la France. Je lui ai dit, je vais être franc avec toi. Il va falloir que tu puisses contribuer, faire un geste pour M. Chirac. J’ai organisé un déjeuner à Paris. Nous étions trois (03) Gbagbo, Villepin et moi. J’ai dit à M. De Villepin comme vous me l’avez demandé, je demandé à Laurent Gbagbo d’aider Chirac à l’élection présidentielle de 2002. Et Laurent de dire, je suis de la famille socialiste, je suis un ami de Jospin, mais Dominique, j’aiderai à hauteur de trois (03) millions de dollars, soit plus d’1,5 milliards de FCFA (à ce jour). Ce qu’il a fait (...) Jacques et Chirac et Dominique ont été d’une ingratitude d’une telle pareille», a lâché M. Bourgi.
Evoquant les élections de 2010 en Côte d’Ivoire qui ont abouti à la crise post-électorale, l’avocat martèle que Laurent Gbagbo était le vainqueur et cela était connu de tous à l’Elysée.
« J’en ai beaucoup souffert. Lorsque le président Sarkozy m’a demandé de passer un coup de fil à Laurent. Je savais très bien qu’en cas de refus de Laurent Gbagbo cela pourrait être terrible. J’ai essayé à travers ce coup de fil de faire comprendre à Laurent que c’était sa vie qui était en danger et il m’a raccroché au nez. Il m’a dit j’étais assez parlé et il a raccroché », explique l’homme occulte et porteur de valises, avant de poursuivre.
« Si Claude Guéant était là, secrétaire général de l’Elysée, il vous confirmera ce que je vais vous dire : « J’ai éclaté en sanglot parce que je savais ce qui allait se passer. Je suis allé chez le président (Ndrl : Sarkozy) : « Il me dit qu’est-ce qu’il a dit ton ami Gbagbo ? Je lui ai dit il a refusé ta proposition. A mon âge je voulais laver ma conscience en publiant ses mémoires, ma culpabilité qui m’habite depuis la chute de Laurent parce que je l’ai vécu (...) Laurent est tombé, il a été emmené à la Haye, j’en ai beaucoup souffert personnellement et dans ma famille. Je me sentais complice d’une trahison (...) », admet M. Bourgi qui dit avoir vécu les derniers moments de la présidence de Gbagbo.
« Je les ai vécus avec Nicolas Sarkozy. Les choses se sont compliquées avec les élections. Laurent Gbagbo avait gagné les élections. Nous savons qu’il les avait gagnés comme Jean Ping en 2016 au Gabon. Le Conseil Constitutionnel a dit que c’était Laurent le vainqueur. Le président Sarkozy me fait venir à l’Elysée, il me dit : « Il va falloir que tu appelles ton ami Gbagbo et que tu lui dises d’accepter de partir. Il aura un statut d’ancien chef d’Etat, 30 millions FCFA, voiture, escorte et s’il veut comme il est professeur d’histoire, on lui trouvera une chaire et il pourra se déplacer à travers les monde. J’ai appelé le président (Ndrl : Gbagbo) pour lui faire part des propositions. Il m’a dit tu diras à ton ami Sarkozy que je serai son Mugabe, je t’ai assez entendu et il a raccroché. Sarkozy a bondi de son fauteuil et a dit : « Puisque c’est ça, je vais le vitrifier », a révélé le controversé Robert Bourgi.
Donatien Kautcha, Abidjan
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J etais de l un de ceux qui pensaient que Laurent Gbagbo avait perdu les elections de 2010 mais avec du recul je me rends compte que pour la crise que nous avons subi etait politico financiere. Il fallit le degager pour mettre des gens qui nous auraient replonge dans le surendettement avec du maquillage. Aujourd hui ils veulent faire croire avec une CEI aux ordres qu ils sont majoritaires mais ala verite ils ne le sont pas. Ils ont balloinne l ensemble des Ivoiriens qui croupissent sous un embellissement de la misere et comme le disait l un d eux "qu ils n ont pas peur d enroler les etrangers" pour arriver a leurs fins. Laurent Gbagbo etait donc le vainqueur de ces elections et le vote de la majorite des Ivoiriens leur a ete vole. Comment s etonner que le sentiment anti Francais ne grandisse? Toutes mes excuses a nos adversaires d hier qui se sont faits voler leurs voix, leurs droits. Triste pour nous qui avons cru en une victoire claire et nette.
Le même Robert Bourgi sur Rfi le 10 juillet 2014... La France n'a jamais joué Ouattara contre Gbagbo en 2010 ? Je vous assure que la France n'a jamais joué Ouattara contre Gbagbo. C'est lorsque le verdict des urnes a été foulé du pied par Laurent Gbagbo et ses partisans que le président Sarkozy, allié aux autres leaders européens et aux Etats-Unis, ont décidé d'en finir. Mais il n'y a jamais eu d'a priori de Sarkozy contre Gbagbo et pour Ouattara. Et d'ailleurs, Nicolas Sarkozy me disait : « Je me demande comment tu fais, Robert, pour être ami avec Ouattara, tu lui rends visite à Mougins, tu lui rends visite avenue Victor Hugo, et tu vas voir Gbagbo ! ». Et j'ajoute un détail intéressant: je voyais Ouattara tout le temps. Et tout le temps, Gbagbo me le reprochait ! Mais jamais Alassane Ouattara et Dominique Ouattara ne m'ont fait le reproche d'être souvent présent à Abidjan et d'aider Laurent Gbagbo, d'essayer de le soutenir, de l'appeler à un peu plus de raison et de sagesse. Le reproche venait toujours de Gbagbo, mais jamais Ouattara ne m fait quelques reproches que ce soit.
Ce monsieur Robert Bourgi n'est autre qu'un escroc international. Sa spécificité c'est les présidents africains en manque de visibilité. Sentant que nous tendons vers les élections et que Gbagbo est en mauvaise posture, l'homme se rend utile et en contrepartie il se fait un peu de jetons. Comme nos gars là aussi sont des gaous, ils vont encore se faire mon-mon cadeau. Tout le monde a besoin d'argent pour vivre, Robert Bourgi aussi..
Qui l eut cru , sur France 24 à quelques jours de la réunion du Rdr , Mdr timing pour rappeler quelque chose à quelqu’un. Ceux qui croient qu’ils sont les pions essentiels de l occident doivent bien comprendre. Il y aura d autres frappes, Kuibiert en a fait quelques frais , on dit prier pour que Trump gagne sinon Ha Bana mdr
"Le pire mensonge est de se mentir à soi-même" !! -En Côte d'Ivoire, certains ont transformé le mensonge en vertu. Les lois de la "morale humaine" sont en train de leur prouver le contraire. -A vrai dire, il y a plus de questions à se poser que de conclusions à tirer : pourquoi ce timing des révélations ? Qui sont les vrais émetteurs et les vrais destinataires des messages de Mr Bourgi ? Est-ce fortuit tout cela ? Etc. -Ce monsieur Bourgi est l'héritier direct de la FrançAfrique depuis J. Foccart jusqu'à nos jours,... alors prudence !!
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