La tension continue de monter au sein du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) en Côte d’Ivoire. Après plusieurs semaines de revendications portées initialement par le Syndicat National des Halieutes de Côte d'Ivoire (SYNHACI), trois autres syndicats ont décidé de prendre le relais pour accentuer la pression sur la tutelle. Ils réclament depuis de nombreuses années une amélioration des conditions de travail des agents du ministère, notamment le versement de primes et d’indemnités qui, selon eux, sont longtemps restées en suspens.

Les organisations syndicales SYNATEVECI, COFAMIRAH et UNATEVECI ont tenu une conférence de presse le mercredi 25 septembre 2024, dénonçant l'inaction prolongée du ministère face à leurs doléances. Selon Blaise Ta Bi Djehi, le porte-parole des syndicats, le malaise est profond, et malgré les espoirs suscités par l'arrivée du ministre Sidi Tiémoko Touré, aucune avancée concrète n'a été observée. Les agents du MIRAH se disent délaissés, malgré les ressources financières importantes générées par leur secteur.

Depuis 2004, les syndicats ne cessent de réclamer des primes et avantages pour les agents exposés à des conditions de travail jugées difficiles. Ils soulignent que leur ministère, bien qu'étant l'un des plus rentables, est aussi celui où les fonctionnaires vivent sans aucune prime ni indemnité supplémentaire, se contentant de leur seul salaire. Cette situation est jugée inadmissible par les syndicats, d'autant plus qu'ils estiment qu'une prime équivalente à environ 150 000 FCFA par mois et par agent pourrait être facilement financée, représentant à peine 5 % des recettes globales générées par le ministère.

Face à ce blocage prolongé, les syndicats annoncent une grande mobilisation des agents prévue pour le samedi 28 septembre 2024 à Abidjan. Ils entendent ainsi mettre la pression sur le ministre afin que les négociations reprennent au plus vite et que les revendications légitimes des agents du MIRAH soient enfin satisfaites.

Jean Chresus, Abidjan