Nigeria : L'Armée renvoie une soldate après des accusations d'harcèlement sexuel contre des Officiers
Ruth Ogunleye (ph)
L'Armée nigériane a démis de ses fonctions, sur la base de résultats d’une enquête, une jeune femme soldate, Ruth Ogunleye, après qu’elle ait accusé des Officières supérieurs, dont le Colonel Ishiaku Abdulkareem, de harcèlement sexuel et d'intimidation.
S’adressant aux journalistes le mardi 24 septembre 2024 à Abuja, le directeur des relations publiques de l’Armée, le Général de division Onyema Nwachukwu, a déclaré qu’après un examen exhaustif des faits, des témoignages et des preuves présentés, il a été déterminé qu’Abdulkareem n’a pas commis les infractions alléguées par Ogunleye.
Sur la base du rapport médical de l’hôpital national et des conseils du corps médical de l’Armée nigériane, la décision a été prise de mettre de côté toute procédure disciplinaire qui aurait pu être engagée contre Ogunleye.
Elle a été démobilisée pour des raisons médicales car n’étant pas en mesure de poursuivre son service militaire. Elle bénéficiera entre autres d’une pension mensuelle de 50 % à vie bien qu’elle n’ait pas servi pendant 10 ans. La décision de la démobiliser a été prise après qu’elle ait refusé une offre de traitement médical, soit de l’hôpital national, soit de l’armée nigériane.
Enquête
Suite à l’accusation portée par la jeune soldate, le Général Nwachukwu a déclaré que « Dès réception de sa plainte initiale, qui comprend des allégations de harcèlement sexuel, l’Armée nigériane a pris des mesures immédiates. L’affaire a été transmise au Corps de police militaire de l’armée nigériane, qui a été chargé de mener une enquête approfondie sur la véracité de ses allégations ».
A la suite de ces allégations, le chef d'Etat-major de l'Armée, le Lieutenant-général Taoreed Lagbaja, a ordonné une enquête approfondie sur l'affaire. L’enquête a été menée conformément aux protocoles établis, tous les efforts étant faits pour garantir un processus juste et impartial.
Santé mentale
Sur l’état de santé mentale de l’accusatrice, l’Armée a fait savoir qu’au moment où elle examinait les allégations de harcèlement sexuel, d’autres inquiétudes concernant la conduite de Ruth Ogunleye ont été révélées.
Son comportement a soulevé des questions sur la détérioration de sa santé mentale et de sa stabilité émotionnelle. » Des rapports médicaux subis par la jeune soldate à l’hôpital national d’Abuja indiquent qu’elle souffre d’une maladie qui la rend médicalement vulnérable, donc des problèmes potentiels de santé mentale.
Faits
Des faits, il ressort qu’en janvier 2024, Ogunleye a accusé sur le réseau TikTok le Colonel I.B Abdulkareem, le Colonel G.S Ogor et le Brigadier général I.B Solebo de lui avoir rendu la vie insupportable.
Sur les trois Officiers accusés, Ogunleye a accentué ses accusations contre Abdulkareem qui a tenté à plusieurs reprises de l'agresser, de lui avoir administré des injections contre son gré, de l'avoir expulsée de force de sa résidence et de l'avoir enfermée dans un hôpital psychiatrique pendant plusieurs mois après qu'elle ait rejeté ses avances sexuelles.
La soldate a affirmé que le Colonel lui a fait des avances sexuelles mais qu'elle les avait rejetés. Partant de là, elle a déclaré que le Colonel a menacé de la renvoyer de l'Armée, refusé ses cours de promotion et rejeté sa demande de laissez-passer militaire. Elle a également raconté comment le Colonel l'aurait expulsée de son appartement et enfermée dans un hôpital psychiatrique. La vidéo est devenue virale, ce qui a incité l'Armée nigériane à enquêter sur les allégations.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire