Liberia : Réinstallation, 174 des 1 539 rapatriés se retrouvent sans parents, début d'une nouvelle vie
Des réfugiés libériens lors de leur rapiècement (ph)
Certains des anciens réfugiés libériens récemment rappariés du Ghana se retrouvent sans parents dans leur pays d’origine.
Sur cette préoccupation, la Commission de rapatriement et de réinstallation des réfugiés du Liberia (LRRRC) a révélé que 174 des 1 539 Libériens qui ont été récemment ramenés du Ghana n’ont pas pu trouver leurs parents dans le pays.
Des causes de cette situation, le directeur exécutif de la LRRRC, Patrick Worzie, a déclaré que certains d'entre eux sont nés au Ghana et vivent dans le camp de Buduburam au Ghana depuis environ trois décennies sans aucun parent au Liberia. Worzie a relevé que certains des rapatriés se sont rendus dans les comtés ruraux aux points de transit mais ont déclaré qu’ils n’arrivent pas à retrouver leurs familles ou parents.
Fonds de réinstallation
La Commission a rappelé que sur les 1 539 rapatriés, 300 sont des jeunes non qualifiés, 500 d'entre eux sont des femmes et des enfants vulnérables tandis que 400 ont besoin d'accéder à la microfinance (au travail) ou à l'agriculture, et 288 enfants ne sont pas scolarisés.
D’après le directeur exécutif adjoint des opérations du LRRRC, Richard Hoff, sur les 1 536 rapatriés libériens du Ghana, le LRRRC a payé les forfaits de réinstallation de 1 136 rapatriés. Le paiement des 400 dernières personnes est en cours. Le fond de réinstallation est destiné à chaque chef de famille, soit 300 dollars. A l’opposé, il est plafonné à titre individuel à 225 dollars US.
Recommencer une nouvelle vie
Si les fonds de réinstallation sont destinés à apporter un soulagement à court terme, les défis à long terme des rapatriés restent importants.
Pour beaucoup de ceux qui retournent au Libéria, le pays qu’ils ont quitté est très différent de celui dans lequel ils sont retournés. Un nombre important d’anciens résidents du camp Buduburam au Ghana n’ont pas vécu au Libéria depuis leur enfance et doivent s’adapter à une nouvelle réalité, une nouvelle vie.
Cause du rapatriement
Le camp de réfugiés de Buduburam, situé près d’Accra, a été créé en 1990 pour héberger les Libériens fuyant la première guerre civile. Au fil des ans, le camp est devenu le foyer de milliers de réfugiés qui y sont restés longtemps après la fin des guerres en 2003. Si certains Libériens se sont réinstallés ailleurs ou sont rentrés chez eux, beaucoup sont restés, créant une communauté au sein du camp.
Au début de l’année 2024, les autorités ghanéennes ont décidé de fermer le camp, invoquant des problèmes de sécurité et la nécessité de réaménager le terrain. Les responsables locaux ont fait valoir que Buduburam est devenu un haut lieu de la criminalité et entrave les projets d’infrastructure.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com -
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire