Sortie de 200 volontaires ce lundi à Bimbresso (Ph KOACI)

Ce lundi 23 septembre 2024 était un jour spécial pour 200 jeunes volontaires du Centre de Service Civique de Yopougon Bimbresso, qui ont achevé une formation de six mois dédiés à leur resocialisation et leur insertion professionnelle.

Cette sortie officielle, teintée de fierté et d’espoir, s’est tenue en présence de plusieurs personnalités, dont le Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique, Mamadou Touré, et l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard.

Le parcours de ces jeunes a débuté le 18 mars 2024, lorsqu’ils ont intégré ce centre dans le cadre du programme PJGouv 2023-2025, une initiative majeure portée par l’État ivoirien pour accompagner les jeunes en difficulté.

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Depuis l’ouverture du centre en 2017, c’est la cinquième cohorte qui termine ce programme rigoureux. Les jeunes ont été formés à des compétences pratiques qui leur permettront de s’intégrer au marché du travail avec des métiers comme la maçonnerie, l’électricité bâtiment, la climatisation ou encore la construction métallique.

Ce programme, structuré en deux phases, a débuté par une période de resocialisation de deux mois à caractère militaire, durant laquelle les jeunes ont reçu des cours d'alphabétisation et d'entrepreneuriat. La seconde phase, d'une durée de quatre mois, leur a permis d’acquérir des compétences techniques qualifiantes, les rendant prêts à affronter le monde professionnel.

Lors de cette cérémonie, le Ministre Mamadou Touré s’est réjoui de voir plus de 4000 jeunes déjà formés depuis la création du centre, avec un taux d’insertion particulièrement encourageant. Il a annoncé la construction prochaine de 10 nouveaux centres de service civique à travers le pays, portant ainsi à 100 le nombre total de centres prévus à long terme, pour un investissement global estimé à 26 milliards de francs CFA. Il a exprimé l’importance de ce dispositif pour la jeunesse ivoirienne, insistant sur la nécessité de mettre en place un système de suivi pour garantir l’intégration effective de ces jeunes dans la société. À cet effet, il a donné des instructions au directeur de l’Office du Service Civique National (OSCN), Amara Coulibaly, en faveur de la création d’une « communauté » afin d’accompagner durablement les jeunes. Le ministre a également proposé de collaborer avec Côte d’Ivoire PME pour aider ces jeunes à structurer des petites entreprises, et les encourager à participer activement aux marchés publics.

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Un message particulièrement adressé aux parents des volontaires a également marqué cette cérémonie. Le Ministre Touré a souligné que l’État a fait des investissements considérables pour la resocialisation de ces jeunes, et a demandé aux familles de veiller à leur réintégration réussie dans leur environnement social, sans être influencés négativement par celui-ci. « Que nos investissements ne soient pas perdus », a-t-il ajouté, en soulignant l’importance de maintenir les acquis de la formation.

L’ambassadeur de France, Jean-Christophe Belliard, a quant à lui réaffirmé l’engagement de la France aux côtés de la Côte d'Ivoire pour soutenir la jeunesse. La contribution française, qui s’élève à 13 milliards de francs CFA pour la construction de centres de services civiques, témoigne de la volonté de renforcer le partenariat entre les deux pays dans ce domaine stratégique.

Les jeunes sortants ont également eu l’occasion de s’exprimer. Charles Okigni, porte-parole de cette promotion, a tenu à remercier le président de la République, Alassane Ouattara, et le ministre Mamadou Touré pour cette seconde chance qui leur est offerte. « Nous avons repris espoir à la vie », a-t-il déclaré, en exprimant au nom de tous ses camarades, une profonde reconnaissance envers les formateurs qui les ont accompagnés durant ces mois d'apprentissage.

La cérémonie de remise des attestations a été suivie de démonstrations de secourisme et de danse, deux disciplines qui faisaient partie intégrante de la formation.

Ces jeunes, qui ont désormais les compétences nécessaires pour s’insérer dans le tissu économique ivoirien, sont appelés à être des acteurs du développement de leur pays. Grâce à cette formation, ils repartent avec des perspectives nouvelles et l’espoir d’un avenir meilleur, portés par les efforts conjugués de l’État, des partenaires internationaux et de leur propre volonté de réussir.

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Jean Chresus, Abidjan