Morissanda Kouyaté

Le ministre guinéen des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté a assuré que toutes les élections censées concourir au retour à l'ordre constitutionnel se tiendront en 2025. 

Il a fait cette annonce très attendue lors de la conférence ministérielle de la Francophonie qui a eu lieu le 19 septembre à Paris en prélude au Sommet de la Francophonie prévue début octobre prochain, 

« Le calendrier, tel que décliné à ce jour, devrait nous conduire à la tenue d’élections générales. Toutes les élections se tiendront en Guinée en 2025. Et la première consultation se fera avant la fin de cette année : l’adoption de la constitution dont je viens de vous parler. Comme c’est au niveau de la magistrature suprême que les populations et la communauté internationale perçoivent mieux les avancées démocratiques, nous pourrions même commencer par l’élection présidentielle comme gage d’engagement », a-t-il déclaré dans son discours en présence des pays membres de la Francophonie. 

Le ministre des Affaires étrangères a également la tenue du référendum sur la nouvelle constitution avant la fin de cette année. 

Quant à une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya à la présidentielle, le ministre a suggéré que la nouvelle constitution ne sera pas une machine à exclure.

« Cette constitution, la nouvelle, ne sera pas et ne sera pas une machine à exclure. Elle ne peut pas commencer dans son préambule par l'égalité de tous les Guinéens et de toutes les Guinéennes en droits et en devoirs. Et se terminer par l'exclusion de quelques-uns, selon les humeurs et calculs politiques de tel ou tel acteur », a-t-il dit.

Après sa prise de pouvoir en 2021, la junte s'était aussi initialement engagée sous la pression internationale à céder la place d'ici à fin 2024 à des civils élus, mais tarde à réaliser sa promesse.