Côte d'Ivoire : Promotion de l'agro-industrie en Afrique, des acteurs du secteur agricole engagent la réflexion à Abidjan, autour d'un salon international
Comment porter efficacement le sujet de l'industrialisation de l'Afrique autour de ses matières premières agricoles ? En d'autres termes, comment fédérer l'ensemble des parties prenantes, notamment les États, les Gouvernements, les Institutions, les professionnels, la société civile, les jeunesses et les médias pour porter, ensemble, le sujet de l'industrialisation de l'Afrique à travers son Agriculture.
Voilà l'ambition de Chantal Kouassi, promotrice du Salon International pour la Promotion et lIndustrialisation des Pays Producteurs et Consommateurs de Matières Premières Agricoles (SAPMAP 2024) qui a ouvert, ce mardi 10 octobre 2024 sur les bords de la lagune Ebrié. Salon auquel prennent part, le Mali, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, et la Suisse, présents à la cérémonie d’ouverture.
"Mesdames et Messieurs les représentants des ministres, les partenaires au développement, les acteurs du secteur privé, les Chefs traditionnels, et les producteurs agricoles, nous devons réfléchir, agir ensemble à leffet de résoudre mains dans la main nos problèmes communs, afin de gagner davantage sur les chaines de valeur des productions agricoles", a déclaré la promotrice du SAPMAP.
Pour elle, il est important pour les Etats d’aller à l'industrialisation pour doter durablement les économies africaines dune embellie au profit de leur croissance économique pour le mieux-être de leurs populations.
"Si hier, les Pays Producteurs en Afrique avaient une politique exclusivement focalisée sur les productions agricoles, aujourdhui les gouvernements africains ont bien intégré le fait que lindustrialisation agricole soffre comme une alternative nouvelle pour garantir de meilleurs rendements agro-industriels pour lAfrique et booster les économies", a-t-elle affirmé.
Pour Chantal Kouassi, le SAPMAP s'offre comme une vitrine promotionnelle et commerciale qui donne lopportunité aux Professionnels et Acteurs de la chaine de valeur du secteur agro-industriel de faire connaître et de commercialiser leurs produits de grande consommation aux publics pendant les neuf jours du salon.
Le SAPMAP 2024 permettra également aux populations locales de connaitre les labels agro-industriels ivoiriens et africains lors de leurs choix sur le marché.
"Produire, c'est bien ! Mais transformer c'est mieux ! Et consommer, c'est intelligent", avance-t-elle comme slogan pour y arriver. En effet, insiste Chantal Kouassi, l'agriculture et l'industrie agroalimentaire africaine pèseront au bas mot 1 000 milliards de dollars en 2030. Une source pareillement d'emplois décents et de revenus dans les zones rurales qui ne doit pas échapper au continent africain.
"Comment l'Afrique s'y engage-t-elle ? Comment elle accompagne efficacement les professionnels et surtout les petits transformateurs qui n'ont que les matières premières, leur ingéniosité, leur créativité, mais pas les ressources nécessaires (formation, technologies, financements, accès au marché pour la distribution de leurs produits) ? Telles sont quelques esquisses de réflexions qui seront menées au cours de ce salon.
Représentant le ministre du Commerce, Ano Amoua Antoine, saluant Chantal Kouassi pour le cadre de réflexion qu'elle offre aux pays producteurs et consommateurs des produits agricoles sur les thématiques d'intérêt commun pour aboutir à des solutions profitables à tous, affirme que la transformation locale apparaît comme une nécessité si les États africains producteurs de matières premières agricoles veulent structurer leur économie.
"Selon le FAO, l'Afrique a fait d'importants progrès ces dernières années au niveau de la production agricole avec une augmentation de la productivité moyenne de 13% par an. Cependant, force est de constater que très peu de ces matières premières agricoles sont transformées localement. La Côte d'Ivoire qui dispose d'une forte capacité de production de cacao et d'anacarde avec respectivement 40% et 80% de l'offre mondiale, a un faible taux de transformation intérieur estimé à 30%", a déploré le représentant de Souleymane Diarrassouba pour qui les pays africains gagneraient à développer et à renforcer leur coopération au niveau continental, afin de développer de nouvelles opportunités de marché.
Wassimagnon
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