Thiam au siège du PDCI à Cocody devant les militants (Ph KOACI)

De retour en Côte d'Ivoire après trois semaines passées à l'étranger, le président du PDCI Tidjane Thiam a prononcé un discours qui a marqué les esprits hier lundi 2 septembre 2024, depuis le siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA).

À travers des paroles incisives, il a partagé sa vision de la politique et exhorté à une nouvelle forme d'engagement fondée sur la paix, la responsabilité et le progrès.

Dans un premier temps, Tidjane Thiam a fustigé l'attitude de ceux qui, selon lui, commettent des erreurs majeures et attendent ensuite des félicitations pour leurs efforts à en sortir.

« Vous creusez un trou, vous tombez dedans et vous voulez qu'on vous félicite pour les efforts que vous faites pour ressortir du trou », a-t-il déclaré avec force, soulignant ainsi la nécessité d'éviter les fautes graves et d'adopter une approche plus constructive.

Le président du PDCI-RDA a appelé à un changement de paradigme, invitant ses pairs à se concentrer sur des solutions créatives et à refuser de s'enliser dans les erreurs du passé.

Le discours de Tidjane Thiam a également porté une critique sévère contre l'usage de la violence en politique, qu'il a comparée à une situation absurde et dangereuse.

« La politique faite avec la violence, c'est la théorie du serpent dans le pantalon. Il vaut mieux ne pas mettre le serpent dans le pantalon... », a-t-il affirmé. À travers cette métaphore évocatrice, il a dénoncé toute tentative d'intimidation ou de coercition dans le débat politique, réaffirmant que la paix devait être au cœur de toute action politique pour aboutir à des résultats positifs et durables.

En appelant à une politique d'action, Tidjane Thiam a ensuite insisté sur l'importance de se concentrer sur les efforts tangibles plutôt que sur les critiques des autres.

« Les joueurs jouent, ils marquent des buts et les journalistes commentent. Nous, agissons et laissons les autres commenter... », a-t-il déclaré, illustrant ainsi sa volonté de voir le PDCI-RDA agir de manière proactive. Il a réitéré la détermination de son parti à poursuivre ses objectifs sans se laisser distraire par les jugements extérieurs, considérant que les résultats concrets parlent d'eux-mêmes.

Enfin, Tidjane Thiam a tenu à attirer l’attention sur une forme particulière de critique politique en interpellant les opposants que le parti au pouvoir ne juge pas dignes d'être critiqués.

« Les opposants que le parti au pouvoir ne critique pas doivent se poser des questions... », a-t-il lancé. Cette réflexion met en lumière l’importance de la cohérence et de l’engagement dans la critique politique. Le président du PDCI-RDA a encouragé une introspection honnête sur la qualité des débats et des positions prises par les opposants politiques.

En conclusion, le discours de Tidjane Thiam au siège du PDCI-RDA a résonné comme un appel clair à une politique plus responsable et respectueuse des valeurs de paix et de progrès.

En dénonçant les erreurs, en rejetant la violence, en prônant l'action et en appelant à une critique politique plus réfléchie, celui qui peine toujours à s'imposer depuis son retour après plus de 20 ans d'absence et des déboires en Europe, a posé les jalons d'une nouvelle approche dans l’arène politique ivoirienne. Ce discours constitue une invitation à tous les acteurs politiques à repenser leurs stratégies et à travailler ensemble pour un avenir meilleur pour la Côte d'Ivoire.

Jean Chresus, Abidjan