Cameroun-Namibie : Les joueurs contraints par la police de rejoindre Marc Brys à Yaoundé
Le conflit entre le ministère des Sports et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a pris une tournure inattendue lorsque la police a forcé lundi soir, onze joueurs à suivre l'entraîneur belge Marc Brys. Cette situation révèle la profondeur de la crise qui secoue le football camerounais à quelques jours d'un match contre la Namibie comptant pour les éliminatoires de la CAN 2025.
Les joueurs arrivés lundi soir à l’aéroport de Douala, ont été contraints par les forces de l’ordre de rejoindre Marc Brys l’entraineur controversé des lions à Yaoundé.
Pourtant, à en croire Thierry Ndoh, Team Press des Lions Indomptables Vincent Aboubakar a contacté la Fecafoot pour avoir certaines informations sur les deux prochains matchs du Cameroun. Les supporters des lions indomptables ont pensé que ces derniers suivraient à la lettre les consignes de la fédération.
Comment des joueurs qui ont prétendument tourné le dos à la fédération ont accepté le plan de vol de l’instance faitière du football ? Peut-on, espérer une révolte de ces joueurs de seconde zone, dont la plupart sont des remplaçants en club ? Leur talent modeste et leur position précaire dans l'équipe les rendant facilement remplaçables, ce qui explique leur manque de résistance face à cette situation estime une partie de l’opinion.
« La Fédération a informé les joueurs par le biais de son capitaine, Vincent Aboubakar, en expliquant aux joueurs leur statut et leurs devoirs. Chaque joueur est libre de prendre l'engagement qu'il veut. Il ne faut pas qu'un joueur vienne se plaindre ici demain en disant que la FECAFOOT a gâté sa carrière. Moi, j'ai été footballeur. La fédération ne pouvait pas me convoquer, je vais ailleurs. À mon époque, ça ne pouvait pas arriver parce qu'on allait signer une petition en disant qu’on est avec la fédération parce qu'on connait nos statuts, on connaît nos devoirs. On n'allait jamais accepter ce qui se passe là. Si un joueur se blesse au Hilton, il va dire quoi à son club ? La fédération va dire non, il n'était pas avec nous. On était à Douala à la Falaise. Au Cameroun, beaucoup de gens discutent sans même savoir de quoi ils parlent », a déclaré l’ancien international Bernard Tchoutang sur vision 4.
Vers un forfait ?
Dans ce contexte chaotique, la Namibie dispose d'une réelle chance de gagner le match sur tapis vert. L'incertitude entourant le lieu du match et les conditions de préparation de l'équipe camerounaise pourraient constituer des motifs valables pour une réclamation auprès des instances dirigeantes internationales.
Certains conseillent à la Fecafoot de récupérer ses prérogatives quand l'équipe joue à l'étranger car là-bas il n'y a pas des « hautes instructions » imaginaires, et narcisse Mouellé Kombi ne peut pas utiliser les forces de l’ordre.
Plusieurs camerounais conseillent à la fédération de travailler pour la qualification de cette équipe de joueurs au talent très modeste, certains étant déjà en fin de carrière et sans club.
Si cette crise persiste, le Cameroun risque une suspension par les instances internationales du football. En effet, selon le règlement de la FIFA/CAF, les dates fixées pour les matchs et les lieux des différents tours sont définitifs et ne peuvent être modifiées sauf cas de force majeure.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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