Pr Viviane Ondoua Biwolé auteure de l’étude (Ph)



Une récente étude menée par le Pr Viviane Ondoua Biwolé révèle un gaspillage alarmant des fonds publics au Cameroun. Entre 2020 et 2024, l'État a déboursé la somme astronomique de 48,4 milliards FCFA pour rémunérer les hauts dirigeants de ses entreprises et établissements publics, souvent en dépit de performances médiocres.

Cette gabegie est particulièrement flagrante dans certaines entreprises ; notamment à la Cameroon Telecommunications (Camtel), qui se distingue par des salaires extravagants : 1,1 milliard FCFA cumulés sur 4 ans pour seulement trois dirigeants.

La Société de développement du coton (Sodecoton) figure également parmi les plus grands gaspilleurs de fonds publics en termes de rémunération des dirigeants.

D'autres entités comme la Société nationale des hydrocarbures (SNH), la Société nationale de raffinage (Sonara), et le Port autonome de Douala (PAD) ont versé plus d'un milliard FCFA à leurs trois principaux dirigeants sur la même période.

Le comble de ce gaspillage réside dans le fait que ces salaires mirobolants sont versés sans considération pour la performance. L'étude souligne que l'État « dépense inutilement en payant les salaires des dirigeants sociaux contre-performants ». Ces gestionnaires inefficaces auraient occasionné une perte colossale estimée à 195 milliards FCFA pour l'État entre 2020 et 2024.

Cette situation révèle un système de gouvernance défaillant où la rémunération des dirigeants semble déconnectée de leurs résultats, au détriment des finances publiques et du développement économique du pays.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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