L'Alliance pour une révolution verte en Afrique (en anglais : Alliance for a Green Revolution in Africa ou AGRA), est une association à but non lucratif qui vise à faire passer l'agriculture africaine d'un modèle de subsistance à des entreprises solides qui améliorent les moyens de subsistance des ménages agricoles du continent. Par ailleurs, face aux effets du changement climatique qui affectent dangereusement le secteur agricole, cette association s’est donné pour mission d’instruire, notamment les jeunes africains intéressés par l’agriculture, sur les systèmes de culture résilients, capables de résister au phénomène du changement climatique.

Ainsi, après le Togo, le Mali et le Burkina Faso, les responsables du projet AGRA en collaboration avec Jacobs Ladder Africa, une autre association investie dans la résilience de l’agriculture africaine, ont posé leurs valises à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, pour échanger leurs expériences avec les jeunes Ivoiriens férus de l’agriculture. 

Ce mercredi 28 août 2024 dans un hôtel à Marcory, l’AGRA sous la houlette de Dr Jeremiah Rogito, du département des changements climatiques, a édifié les participants sur ce projet qui couvre plus d’une quinzaine de pays africains. Selon cet expert, ce programme ambitionne non seulement d’orienter les jeunes africains dans l’entrepreneuriat agricole, un secteur qui offre de nombreuses opportunités d’insertion, mais aussi, leur donner les rudiments nécessaires pour les amener à pratiquer une agriculture durable qui s’adapte aux réalités du réchauffement climatique.   

“ C’est un projet d’une valeur de 350 millions de dollars US et qui aspire à créer des opportunités d’emplois pour 10 millions de jeunes et être à même de créer plus de 1,5 million d’emplois décents pour les jeunes dans le secteur agricole. Il est mis en œuvre en collaboration avec le mastercard fondation qui est le programme de l’entrepreneuriat des jeunes pour le futur de l’agriculture qui est un projet de 5 ans”, a-t-il expliqué. 

Selon Dr Jeremiah Rogito, la mise en œuvre de ce programme est partie d’un constat. “ La plupart des jeunes qui sont dans ce domaine ont du mal à développer leur agriculture dans la mesure où ils n’ont pas les ressources ou les capacités pour pouvoir faire une agriculture climato-résiliente. C’est pour adresser ces contraintes et donner les éléments nécessaires aux jeunes de pouvoir être plus résilients dans leurs activités agricoles que ce projet a été mis en œuvre”, a-t-il poursuivi.

A l’en croire, cette initiative a déjà donné l’opportunité à plusieurs jeunes sur le continent de pouvoir trouver une activité génératrice de revenus et elle crée beaucoup plus d’opportunités que dans d’autres secteurs économiques. Il se dit convaincu que ce projet va pouvoir donner davantage de capacités aux jeunes et leur donner les éléments pour pouvoir être plus productifs dans ce secteur. 

Il a enseigné aux participants, les techniques de la pratique d’une agriculture régénératrice. Cette agriculture qui utilise l’agroforesterie et qui se soucie de la préservation de l’environnement.  

Manda Khabetsa de Jacobs Ladder Africa a quant à elle souhaité que les participants puissent mettre en pratique ce qu’ils ont appris afin que cela puisse contribuer au processus de mise en place d’une agriculture résiliente gage de souveraineté alimentaire.

 Wassimagnon