Pierre N'Gou Dimba, ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a lancé mardi 20 août 2024, le concours direct 2024 de l'Institut national de formation des agents de santé (INFAS) à l'école de base d'Abidjan, en présence de la Directrice générale et de plusieurs de ses collaborateurs.

Cette année, le concours a enregistré plus de 130 mille candidats pour 10 mille places. Le ministre de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a salué l'engouement autour de ce concours qui fait de l'INFAS, une école de prestige.

« Nous enregistrons plus de 130 000 candidats. Vous voyez un peu l'intérêt que suscite ce concours, mais c'est également lié aussi au prestige de cette école et des 10 métiers au total qui sont lancés cette année et ces métiers, sont donc pris dans notre société. Vous comprendrez donc les élèves, tous ceux qui envisagent de s'intégrer viennent à nos concours et c'est ce qui met aussi la pression sur l'école, parce que d'abord, on n'a pas de budget nécessaire pour prendre tout le monde, mais également nous devons prendre les meilleurs et voilà à la fin, ceux qui sont retenus, c'est moins de 10 % de ceux qui sont venus au concours », a souligné, Pierre N'Gou Dimba.

Le lancement officiel du concours direct 2024 a démarré avec les candidats de la filière Kinésithérapeute. À l'issue de ce concours, le gouvernement compte recruter plus de 10.000 agents de santé, à la fin de leur formation, pour renforcer le système sanitaire.

En plus du programme important de réhabilitation et de construction des hôpitaux et leurs équipements, le Gouvernement a besoin de personnel en quantité et en qualité pour l'admission des soins de qualité, mais également se répandre un peu partout en Côte d'Ivoire et étendre le réseau de soins.

C'est pourquoi, le ministre Pierre N'Gou Dimba a félicité les responsables de l'INFAS pour le travail important qu’ils abattent.

« Depuis quelques années, nous sommes passés de 3 000 apprenants à plus de 10 000 aujourd'hui et nous comptons donc poursuivre vraiment, afin que partout en Côte d'Ivoire, il y ait des agents de santé. Alors des réformes importantes ont pu être entreprises », a-t-il précisé.

Les réformes entreprises dans le cadre de ce concours sont nombreuses. Il y a notamment la déconcentration qui permet donc de rapprocher les centres d'examens des candidats.

« Cette année, en plus d’Abidjan et Bouaké, nous avons décidé donc d'organiser le concours à Korhogo et à Daloa qui ont des antennes INFAS pour éviter les déplacements de longues périodes des candidats et cette déconcentration va se poursuivre avec la construction des INFAS à travers les pôles du pays, mais également nous avons fait des réformes donc au niveau du concours. Au niveau des auxiliaires par exemple, nous avons fusionné les concours pour éviter donc la plus grande dispersion des auxiliaires, puisque ce sont des agents auxiliaires de santé qui accompagnent les infirmiers, les sages-femmes et les médecins. Ils doivent être multidisciplinaires et permettre, une fois affectés dans les services, d'accompagner ces professionnels de santé. Également, nous avons donc introduit la formation des secrétaires médicaux en santé, c'est du personnel nécessaire pour faciliter l'accueil dans nos hôpitaux, bien suivre les dossiers des patients et faciliter l'intégration des patients dans nos services et je crois que c'est nécessaire pour le gouvernement de faire cette réforme importante, pour améliorer la qualité de l'accueil et surtout donc le suivi des dossiers patients », a expliqué, le ministre de la Santé.

En plus de cela, il y a plusieurs autres réformes qui ont pu être menées pour que le concours non seulement puisse recruter les meilleurs apprenants pour qu'à la fin, le système puisse accueillir du personnel de santé de qualité.

« Vous voyez le nombre de candidats par rapport au nombre de places, pour être admis, contrairement à ce qu'on vous dit dehors, seul votre travail vous permettra d'être parmi ceux qui auront concouru. Voilà pourquoi je voudrais vous inviter à non seulement vous concentrer, à être sereins, mais à vous concentrer sur les sujets et apporter les résultats des réponses qu'il faut pour que vous puissiez être parmi les meilleurs. (…). Ceux qui auront des notes éliminatoires, dans tous les cas, même si vous avez les meilleures notes ailleurs, vous allez échouer. Et voilà pourquoi vous devez vous concentrer sur les sujets et donner des bonnes réponses pour faire partie des meilleurs », a déclaré, le ministre à l'endroit des candidats de l'édition 2024.

Notons enfin qu'un service médical était présent à l'INFAS pour la prise en charge des cas d'urgence en cette période de composition.

Wassimagnon