Côte d'Ivoire : « Appel de Bonoua » lancé par Gbagbo, voici les 28 partis politiques rencontrés à mi-parcours, ce qui ressort des pourparlers
Danon Djédjé ce mardi devant la presse à Cocody (Ph KOACI)
Lors du meeting organisé le 14 juillet 2024 à Bonoua, l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, président du parti des peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), a lancé un appel au rassemblement, désormais connu sous le nom de « l’appel de Bonoua ». Cet appel invitait tous ceux qui aspirent à voir le pouvoir du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) s’éclipser lors des prochaines élections présidentielles à se joindre à lui. Dans un contexte politique marqué par des tensions et des aspirations de changement, Gbagbo a affirmé sa volonté de rassembler tous les acteurs de l’opposition pour unir leurs forces en vue d’une élection qui pourrait transformer le paysage politique du pays.
Suite à cet appel, Laurent Gbagbo a mandaté le président exécutif du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire, Sébastien Dano Djédjé, pour engager des discussions avec les partis politiques de l'opposition. L'objectif était de leur faire connaître l’appel de Bonoua et de recueillir leurs opinions face à cette main tendue. Dano Djédjé, accompagné de Maître Habiba Touré, a donc entrepris une série de rencontres avec diverses personnalités politiques. Ces échanges avaient pour but de clarifier l’esprit de cet appel et de sensibiliser les leaders politiques à l’importance d’unir leurs forces face à un adversaire commun.
Au cours d'une conférence de presse tenue le mardi 13 août 2024, au nouveau siège du PPA-CI à Cocody Bonoumin, comme sur place constaté par KOACI, Dano Djédjé a exprimé, au nom de Laurent Gbagbo et en son nom propre, sa gratitude envers toutes les personnalités politiques qui ont bien voulu les recevoir, les écouter et échanger avec eux durant cette mission. Il a souligné l’importance de la collaboration entre les partis d’opposition pour faire entendre la voix du peuple et instaurer un climat de paix et de stabilité en Côte d’Ivoire. Dano Djédjé a également affirmé que la réponse positive des responsables politiques rencontrés était un signe encourageant pour l’avenir politique du pays.
Parmi les responsables rencontrés figuraient des figures de la scène politique ivoirienne, dont Niava Henri, de l'Union des Socio-Démocrates (USD), Sam L’Africain, de la Nouvelle Alliance de la Côte d'Ivoire pour la Patrie (NACIP), et Kamanan Dominic, du Mouvement Alternatif Citoyen (MNC). Assielou Florent, de l'Alliance pour la République - Côte d'Ivoire (APR-CI), et Danièle Boni-Claverie, de l'Union Républicaine pour la Démocratie (URD), ont également exprimé leur soutien à l’appel de Gbagbo. Doumbia Tiemoko, du Rassemblement pour la Paix (RPP), et Maître Blessy, représentant du PDCI-RDA, ont également pris part aux discussions. Anaki Kobinan, leader d’opinion, et Dabe Nogbo, du Front Patriotique Panafricain (FPP), ont également été présents, tout comme Kouamé Désiré, de l'Union pour le Rayonnement de la Côte d'Ivoire (URCI), et Touré Bakari, du Parti Africain de la Renaissance Ivoirienne (PARI).
Les consultations ont également inclus Mayobo Yves, d'Intégrité et Conscience Nationale (ICON), Loulou Yoro, du Parti de la Renaissance Démocratique et du Développement (PRDD), ainsi qu'Affi N'Guessan, du Front Populaire Ivoirien (FPI), et Djiria Wonbeho, du Mouvement des Nationalistes Ivoiriens (MNI). Simone Ehivet, du Mouvement des Générations Capables (MGC), et Aziha Pierre Constant, secrétaire général du Parti des Citoyens Déterminés (PACID), ont également participé aux discussions. Enfin, Coulibali Climalo, représentant de Bamba Moriféré, a représenté le Rassemblement du Peuple de Côte d’Ivoire (RPCI), tandis qu'Ahizi Daniel, du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT), et Kahe Eric, de l'Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie (AIRD), ont également pris part aux échanges. Digbeu Gnaka Théodore, secrétaire général du Rassemblement pour la Démocratie et la Paix (RDP), était également présent.
Selon l'ancien ministre de la réconciliation de Gbagbo, la quasi-totalité des responsables rencontrés a accueilli favorablement l'appel du natif de Mama, exprimant soit un accord de principe, soit un soutien total. Toujours selon Dano Djédjé, ils ont également manifesté leur désir de connaître les modalités de ce rassemblement, suggérant des idées allant de la constitution d'une union de la gauche à la formation d'un front commun de lutte. Les discussions ont révélé une impatience généralisée pour la formalisation du rassemblement, montrant que l’appel de Laurent Gbagbo avait su créer un véritable engouement au sein de l'opposition. Ce climat d’enthousiasme augure d’un avenir politique potentiel qui pourrait redessiner la Côte d'Ivoire.
Pour faciliter ces échanges, une méthode de travail discrète a été privilégiée, permettant à chaque interlocuteur de s’exprimer librement. Depuis le 20 juillet 2024, Dano Djédjé et son équipe ont réussi à rencontrer un total de 28 partis politiques, comprenant 16 présidents de partis, 4 représentants, un leader d'opinion (Anaki Kobinan), et une plateforme de 8 partis politiques (Acteurs de la Nouvelle Côte d'Ivoire - ANCI). Cette approche a permis d’établir un dialogue constructif et d’explorer les perspectives d’union et de collaboration.
L'émissaire de l'ancien prisonnier de la cour pénale internationale (CPI) a fait savoir que les consultations se poursuivent, avec d'autres rencontres prévues dans les jours à venir, notamment avec Charles Blé Goudé, le président du Congrès Panafricain pour la Justice et l'Égalité des Peuples (Cojep).
La dynamique créée par l’appel de Bonoua pourrait bien redéfinir le paysage politique ivoirien et permettre aux forces de l’opposition de s’unir autour d’un projet commun.
Dans un contexte où des électeurs aspirent à un changement, cette initiative pourrait s’avérer déterminante pour l’avenir du pays. Les espoirs sont grands, et beaucoup attendent avec impatience la suite des événements.
Jean Chresus, Abidjan
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Sincèrement cette gauche ne peut pas faire tomber le rhdp. En dehors du pdci ce conglorat dite union de la gauche n'est que la reconstitution de la LMP de 2010.des partis politiques inconnus des ivoiriens. Il n'y a que blé et le pdci qui peuvent donner force à cette gauche sinon c'est zéro à la base.des partis dont leur leader ne peuvent même pas se faire élire député ou maire c'est ça qui va faire tomber rhdp. Courage à vous
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