Côte d'Ivoire : Des troubles fonciers à Akoupé-Zeudji compromettent le développement du projet Akwaba City ?
Réunion avec des chefs à Akoupé-Zeudji (Ph KOACI)
Dans la localité d'Akoupé-Zeudji à Anyama, les terrains destinés au projet d'aménagement de la nouvelle ville d'Akwaba City sont le théâtre de violences récurrentes, mettant en péril la réalisation de ce projet inscrit dans le schéma directeur de la ville d'Abidjan.
Au cœur des tensions, des actes de sabotage orchestrés ou soutenus par des individus revendiquant des droits sur ces terrains, en violation des règles foncières établies. Des troubles alimentés par des conflits d'intérêts complexes.
Des témoignages révèlent l'implication d'un chef de village adjoint d'Akoupé-Zeudji dans la mise en place de lotissements sur des terrains appartenant au Fonds de prévoyance militaire (FPM), sans autorisation officielle ni consentement du chef de village principal. Des ventes anticipées de terrains ont été effectuées, provoquant des tensions.
Le FPM, propriétaire légal des terrains, a décidé de reprendre possession des parcelles destinées à des opérateurs économiques chinois, entravant les démarches du chef adjoint pour obtenir les Attestations de Concession Définitive (ACD) nécessaires pour établir des titres de propriété.
Des complicités sont évoquées, notamment avec le chef de village d'Achokoua, dans la vente illégale de terrains. Les tentatives de ces chefs de village pour préserver leurs intérêts personnels en manipulant les acquéreurs de terrains ont été dénoncées.
« Après le rejet de leurs demandes d’ACD et la perte de leur procès contre le FPM, les deux chefs de village se sont retournés contre le projet, cherchant à préserver leurs intérêts personnels en fomentant des troubles et en désignant le FPM comme responsable des difficultés rencontrées », ont expliqué les proches des mis en cause, interrogés le lundi 29 juillet 2024.
Malgré ces tensions, le promoteur du projet, Sophia SA, poursuit ses efforts pour mener à bien l'aménagement d'Akwaba City, malgré les obstacles posés par les propriétaires terriens.
La tentative d’avoir la version du mis en cause, le chef du village adjoint, bien que présent à Akoupé-Zeudji est restée vaine. Tout contact a été refusé.
Une enquête des autorités est nécessaire pour clarifier la situation et mettre un terme aux violences perpétrées, afin de permettre la continuité du projet d'Akwaba City.
Jean Chresus, Abidjan
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