Les autorités camerounaises ont récemment marqué un coup décisif dans leur lutte contre le trafic de stupéfiants. Sous la supervision du ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, 1,6148 tonne de cannabis a été détruite publiquement à la décharge de Nsam, à Yaoundé.

Cette opération spectaculaire fait suite à une saisie réalisée le 2 juillet, fruit d'une collaboration étroite entre les services de renseignement de la police et les autorités administratives et judiciaires. La valeur marchande de la drogue détruite est estimée à près de 400 millions de FCFA.

« Nous envoyons un message clair aux trafiquants, » a déclaré le ministre Atanga Nji. "Le gouvernement est déterminé à éradiquer ce fléau qui gangrène notre société et alimente la criminalité urbaine. »

L'opération a également permis l'arrestation de cinq suspects, membres présumés d'un réseau opérant depuis la région du Nord-Ouest, en passant par l'Ouest, jusqu'au Grand Nord du pays.

Cette action s'inscrit dans une stratégie nationale de lutte contre la drogue, répondant aux directives du chef de l'État. Les chiffres alarmants du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) - 21% des Camerounais ayant déjà expérimenté une drogue dure et 10% en étant des usagers réguliers - soulignent l'urgence de la situation.

Le cannabis, drogue la plus répandue au Cameroun avec une prévalence de 58,54%, est suivi de près par le Tramadol (44,62%). Face à ce constat, les autorités promettent de poursuivre leurs efforts avec « la plus grande énergie » pour endiguer ce phénomène qui touche particulièrement la jeunesse camerounaise.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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