Burkina Faso : Prison à vie pour trois terroristes, un quatrième condamné à 5 ans avec sursis
Vue de combattants terroristes (ph)
Le tribunal de grande instance de Ouagadougou, précisément le pool judiciaire antiterroriste a condamné à l’emprisonnement à vie trois terroristes accusés d’avoir mené la première attaque meurtrière au Burkina Faso en octobre 2015 à Samorogouan et au cours de laquelle trois gendarmes ont été tués.
Au cours de leur procès qui s’est ouvert le 22 juillet et achevé ce mercredi soir, un quatrième terroriste, mineur au moment des faits a été condamné à cinq ans de prison et une amende financière, le tout assorti d’un sursis.
En tout dix terroristes sont concernés par le dossier mais seulement les squatte ont comparu, certains etat décédés et d’autres déjà en détention au Mali.
Il s’agit de : Aboubacar Sawadogo alias Mossi (en détention au Mali), Moussa Maïga (en détention au Mali), Ousmane Dembélé (en détention au Mali), Abdoulaye Ouédraogo, Lassina Sandara, Seydou Dembélé alias Béni, Dramane Sanou, Abdoulaye Bebgaly, Boubacar Dramé, Hamidou Kindo alias Zallé Hamidou.
Les quatre terroristes qui ont comparu étaient poursuivi pour association de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu, assassinats, vol et dégradation de biens publics.
En rappel, en octobre 2015, ces hommes armés avaient attaqué la brigade de gendarmerie de Samorogouan, à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne, faisant trois morts parmi les gendarmes burkinabé et deux blessés. Un assaillant avait été tué dans la riposte.
Devant le pôle judiciaire anti-terroriste du Tribunal de grande instance de Ouaga II, les prévenus ont nié les faits, certains expliquant voir été induits en erreur par des frères.
"Je demande pardon parce que c’est mon frère qui m’a mis dedans. C’est mon frère qui a été l’intermédiaire qui m’a amené là-bas. Je ne savais pas au juste, j’étais venu pour l’école coranique. Je savais pas exactement ce qu’on partait faire. On m’a rien confié. On m’a juste dit de m’asseoir là-bas et attendre. Je n’étais au courant de rien », a anti déclaré Seydou Dembélé alias Béni, âgé de 14 ans au moment des faits.
«Je suis parti donner des médicaments, je demande pardon aux proches des victimes, je n’ai pas compris l’ampleur de la situation à l’époque », a dit Dramane Sanou.
Quant à Boubacar Dramé, considéré comme le père spirituel du groupe (le groupe recevait de lui, conseils et instructions), il a déclaré : «Pardonnez-moi, je ne suis au courant de rien. Tout ce qui se dit, je ne suis pas au courant. Les histoires de djihadisme, c’est après l’attaque de Samorgouan que j’ai su que c’était réel. Sincèrement dit, je ne suis pas au courant».
Le procureur de la république a requis des peines allant de 5 à 15 ans fermes assortis de période de sûreté.
Cependant le tribunal a eu la main plus lourde en condamnant les trois principaux accusés à la prison à vie.
Le quatrième, a écopé de cinq ans avec sursis.
Par ailleurs, ils sont condamnés à payer 70 millions de francs CFA à chacune des victimes.
Quant aux autres membres du groupe qui ont été jugés par contumace, ils ont été condamnés par défaut et un mandat d’arrêt est lancé contre eux.
Boa, Ouagadougou
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