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Côte d'Ivoire : Dimbokro, Belmonde Dogo affiche la détermination du gouvernement à freiner la traite des personnes, 3 526 victimes prises en charge entre 2022 et 2023
 

Côte d'Ivoire : Dimbokro, Belmonde Dogo affiche la détermination du gouvernement à freiner la traite des personnes, 3 526 victimes prises en charge entre 2022 et 2023

 
 
 
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© Koaci.com - mardi 30 juillet 2024 - 20:19


La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays du monde, a commémoré ce mardi 30 juillet 2024, la Journée Mondiale de la lutte contre la Traite des Êtres Humains ou Journée Mondiale de Lutte contre la Traite des Personnes (JMLTP) autour du thème national : « pour nos enfants, tous engagés dans la lutte contre la traite des personnes». 


La célébration officielle de cette journée mondiale de lutte contre la traite des Personnes s'est déroulée dans la cour de la Préfecture de Dimbokro.


La Traite des Personnes est une violation des droits de l’homme et une atteinte à la dignité de l’être humain. Elle est devenue et demeure l’une des préoccupations majeures de notre époque avec pour principales cibles les femmes, les enfants et la jeunesse.


C’est un phénomène qui touche tous les pays du monde entier et particulièrement la Côte d’Ivoire, en ceci qu’elle est un pays d’origine, de transit et de destination en matière de traite des personnes.


Présente à Dimbokro dans le cadre de cette commémoration, Myss Belmonde Dogo, ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté a indiqué que c'est un crime transnational organisé qui se nourrit des inégalités, de l'instabilité et des conflits.  


Selon elle, les trafiquants qui s’y adonnent à cœur joie, exploitent l'espoir et la souffrance d'autrui, et s'attaquent aux plus démunis en les privant de leurs droits fondamentaux.


Ce phénomène de la Traite des Personnes qui touche en particulier les femmes et les jeunes filles, préoccupe l’ensemble des États du Monde en général et la Côte d’Ivoire en particulier.


Pour lutter donc vigoureusement contre ce fléau, comme mentionné par la ministre, l’État ivoirien n’a ménagé aucun effort pour prendre plusieurs mesures.


 

« Ce sont entre autres, l’adoption de la loi N°2010-272 du 30 septembre 2010 portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants, la création par décrets N°2011-365 et N°2011-366 du 03 novembre2011, du Comité Interministériel de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants(CIM) et du Comité National de Surveillance des actions de lutte la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) comme réponse à la traite et aux pires formes de travail des enfants; l’adoption de la loi N°2016-1111 du 8 décembre 2016, relative à la lutte contre la traite des personnes et créant le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP) ; la prise du décret N°2017-227 du 13 Avril 2017, fixant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du Comité National de Lutte contre la traite des Personnes, présidé par Monsieur le Premier Ministre, l’élaboration de stratégies nationales de lutte contre la traite des personnes (2016-2020) et (2022-2025) assorties de plan d’action, l’élaboration d’un Mécanisme National de Référencement (MNR) et des Procédures Opérationnelles Standards (POS) de prise en charge des victimes de traite validés en Conseil des Ministres le 14 septembre 2022 », a rappelé, Myss Belmonde Dogo.


Elle a poursuivi en indiquant que le Comité Nationale de Lutte contre la traite des personnes Présidé par le Premier ministre Beugré Mambé, et dont le ministère de la Cohésion Nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté assure le secrétariat technique, a pu mener plusieurs actions, avec l’appui technique et financier des partenaires.


« Nous pouvons citer entre autres, sur la période 2022-2023, la prise en charge holistique de 3 526 victimes de traite, la formation de 380 travailleurs sociaux et acteurs de la société civile, la formation de 17 journalistes ivoiriens et guinéens, la formation de 24 Députés et de 13 assesseurs, la formation de 557 acteurs de la chaîne pénale dont 422 Officiers et Assistants de la Police Judiciaire et 135 Magistrats, la formation de 157 Diplomates et assimilés, la formation des membres et l’installation de 12 Cellules Régionales de Lutte contre la Traite des Personnes, y compris celle du N’zi que nous venons d’installer aujourd’hui, la traduction devant les juridictions de 158 trafiquants avec 94 condamnés, la mise en place de 289 activités génératrices au profit des victimes, le renforcement de la coopération internationale et sous-régionale dans le cadre de la protection et de la prise en charge des victimes de la traite des Êtres Humains », a-t-elle souligné.


Pour la ministre, ces avancées substantielles illustrent bien l’engagement du Gouvernement ivoirien de tout mettre en œuvre et de prendre toutes les dispositions idoines pour non seulement combattre la traite des personnes jusqu’à son éradication totale, mais également punir sévèrement les trafiquants, et ce, conformément aux dispositions légales. 


La commémoration de cette journée mondiale se veut un moment opportun, pour interpeller l’ensemble des acteurs de la lutte contre la Traite des Personnes, mais aussi et surtout d’en appeler à l’esprit citoyen de tous quant à la nécessité d’œuvrer pour la mise en place d’une approche davantage centrée sur les suggestions des victimes. Ce qui, assurément contribuera à une meilleure protection et prise en charge de celles-ci.


« Le choix de la région du N’zi et singulièrement du département de Dimbokro n’est vraiment pas fortuit en ceci que cette zone enregistre, depuis un certain temps, des cas de traite des personnes, particulièrement de traite des enfants sous des formes diverses. Ces cas peuvent s’expliquer en grande partie par l’orpaillage clandestin, activité très attractive dans les différentes localités de la région, qui contribue malheureusement à accroître les phénomènes de la traite des personnes dans cette partie de notre beau pays », a expliqué, Myss Belmonde Dogo.


Elle a demandé aux populations d'être vigilantes et de ne céder à aucune offre douteuse ou toute autre forme d’escroquerie relative à l’éducation, à l’insertion professionnelle des enfants, car “ils restent le meilleur investissement de votre vie”, a exhorté la ministre.


« Chers jeunes et enfants, ne laissez personne vous séduire ou vous tromper par les belles images et les contes de fée via les réseaux ou médias sociaux. Notre beau pays est un eldorado car il recèle en quantité de potentialités nécessaires à votre plein épanouissement », a-t-elle conclu.


 

Notons qu'au cours de cette rencontre, la ministre a installé, la cellule locale du comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP) (la 12è du pays) présidée par le préfet de région du N'zi qui s'est engagé à œuvrer pour bouter le fléau hors de chez lui.


« Je prends la parole en tant que président régionale de la lutte et au nom des récipiendaires pour exprimer mon infini gratitude à Madame le ministre pour son combat acharné et noble contre ce crime ignoble, et d’avoir fait de cette ville, un bastion de la lutte contre la traite des personnes. La cellule régionale assure de son engagement, à mettre fin à cette pratique dans son département et à œuvrer d’arrache pied contre ce fléau», a-t-il souligné.


Cette 12ème commémoration de la journée mondiale de lutte contre la traite des personnes a démarré le 22 juillet 2024. Tout au long de la semaine il y a eu des campagnes d'information et de sensibilisation notamment à travers des panels et une caravane.


Les partenaires techniques et financiers se sont réjouis de la collaboration avec le Cnltp et ont rassuré le gouvernement de leur collaboration et leur soutien dans cette lutte.



Wassimagnon



 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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