Cameroun : Liberté d'expression, le gouvernement tire la sonnette d'alarme face aux dérapages
René Emmanuel Sadi ministre de la Communication (Ph)
Le gouvernement camerounais, par la voix de son ministre de la Communication, M. René Emmanuel Sadi, vient de publier un communiqué officiel en réaction de ce qu’il qualifie de « montée des propos injurieux contre les institutions de la République et contre celui qui les incarne notamment le président de la République ». Ce message intervient dans un contexte où le préfet du Mfoundi a récemment menacé de bannir les critiques envers les institutions.
Dans ce communiqué, le gouvernement rappelle « l'engagement » du Cameroun envers la démocratie et l'État de droit, soulignant les progrès réalisés depuis la fin du monolithisme politique. Le communiqué du gouvernement met en avant le « rôle clé » du Président Paul Biya dans cette évolution, présenté comme » l'artisan principal » de l'ouverture démocratique du pays.
Le gouvernement se félicite des « avancées » en matière de liberté d'expression, citant la diversité des médias et la « multiplicité » des partis politiques comme preuves de la vitalité démocratique du Cameroun. Il affirme que les citoyens peuvent désormais s'exprimer librement sur tous les sujets concernant la vie nationale.
Cependant, le communiqué établit clairement des limites à cette liberté. Il condamne fermement les propos jugés irrespectueux, injurieux ou offensants envers les institutions de l'État et leurs représentants, en particulier le Président de la République. Le gouvernement qualifie ces comportements « d'inacceptables », même lorsqu'ils émanent de leaders politiques ou d'opinion.
Le texte dénonce ce qu'il considère comme des « écarts de langage » commis sous couvert de démocratie, arguant qu'ils vont à l'encontre des valeurs sociétales et des lois du pays. Il appelle à la retenue et au sens des responsabilités dans l'exercice de la liberté d'expression.
René Emmanuel Sadi le ministre de la communication cherche à trouver un équilibre délicat entre la promotion de la liberté d'expression et la protection de la dignité des institutions. Ce communiqué soulève des questions importantes sur les limites de la critique dans une démocratie en développement et pourrait annoncer un durcissement de la position gouvernementale face aux critiques jugées excessives.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire