Côte d'Ivoire : Lutte contre la désinformation, les méthodes pour freiner les sorciers du numérique, appel à la réflexion et à l'action
la société civile L'Africanisme
"Tous responsables, stop aux sorciers du numérique" était le thème d'un panel organisé le 15 juillet 2024.
Cette initiative est de la société civile L'Africanisme qui a organisé un panel-débat à Abidjan-Plateau, réunissant journalistes, influenceurs, blogueurs et chercheurs. L'objectif de cette rencontre était d'aborder le problème croissant de la désinformation dans les médias ivoiriens et d'identifier des stratégies efficaces pour rétablir la confiance des lecteurs et des auditeurs.
Les réseaux sociaux, devenus des vecteurs majeurs de communication, sont également des plateformes propices à la diffusion rapide de fausses informations. Sérif Tall, un influenceur influent sur les réseaux sociaux, a souligné l'importance de la responsabilité individuelle et collective dans la lutte contre la désinformation. Selon lui, les influenceurs ont le devoir de vérifier la véracité des informations avant de les partager, afin de prévenir la propagation de fausses nouvelles.
La blogueuse Méliane Kuny a partagé ses expériences concernant les défis liés aux fausses informations et aux manipulations en ligne. Elle a insisté sur la nécessité de sensibiliser le public à l'importance de vérifier les sources d'information et a appelé chaque citoyen à devenir un acteur actif du fact-checking. Cette vigilance collective est essentielle pour éviter de tomber dans le piège de la propagande numérique.
Jean Chresus, journaliste, a mis en avant l'importance de la collaboration entre les différents acteurs du paysage médiatique pour combattre les fake news. Il a souligné que la lutte contre la désinformation ne peut être menée isolément, mais nécessite une synergie entre journalistes, blogueurs, influenceurs et plateformes de réseaux sociaux. Ensemble, ils peuvent créer un environnement médiatique plus fiable et plus sain.
Les discussions ont abouti à plusieurs propositions concrètes pour lutter contre la désinformation. Parmi celles-ci figurent la promotion de l'éducation numérique dans les écoles, l'organisation d'ateliers de sensibilisation à la cybersécurité, le soutien aux organisations combattant les abus en ligne, la pression sur les plateformes technologiques pour qu'elles prennent des mesures contre les abus, et le développement de nouvelles technologies pour contrer les fausses informations.
Dr Tanguy Gahié, clôturant le panel, a rappelé l'importance de la prise de conscience individuelle et de l'engagement à utiliser la technologie de manière éthique et responsable. Chacun doit être conscient de l'impact de ses actions et s'engager activement dans la lutte contre la désinformation pour préserver la qualité et la fiabilité de l'information dans les médias ivoiriens.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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