Côte d'Ivoire : JOB 2024, 117000 nouveaux bacheliers à la découverte du monde universitaire, l'Intelligence Artificielle au coeur des priorités du ministère de l'enseignement supérieur
Le Directeur de cabinet du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Djimbala Diakité a lancé, mercredi 10 juillet, l'édition 2024 des journées d'orientation du bachelier "JOB 2024". Représentant le ministre Adama Diawara, Djimbala Diakité a indiqué que « cet événement marque le début d'un nouveau chapitre dans le parcours de nos jeunes bacheliers, un moment clé où ils feront des choix qui façonneront leur avenir ».
L'édition des JOB de cette année s'articule autour du thème central «L'Intelligence Artificielle, un levier pour la compétitivité de l'enseignement supérieur ». Selon le représentant du ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce thème entend offrir «un cadre à tous les acteurs de notre système pour se projeter sur les défis qui nous attendent afin d'être performants et compétitifs ».
Chaque année, l'un des défis majeurs du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, est de faire face à l'orientation de milliers de bacheliers. Cette année encore ce sont environ 117 000 bacheliers qui frappent aux portes de l'Enseignement Supérieur.
«Déduit de ceux qui seront reçus à des concours ici et là ou encore une minorité qui prendra le chemin d l'étranger, le système d'enseignement supérieur devra accueillir autour de 100 000 bacheliers », a précisé, le Directeur de cabinet adjoint.
Il a rappelé que chaque fois que cela est nécessaire, les défis qui «sont les nôtres et de faire le point avec vous que nous avançons sûrement et faisons des pas constructifs ».
«Ce sont en fait les missions assignées par le chef de l'Etat, son Excellence Alassane Ouattara, à notre sous-secteur en son segment, l'enseignement supérieur », mentionné Djimbala Diakité.
Le Directeur de cabinet adjoint a annoncé que la nouvelle loi a été promulguée et elle consacre l'interdépendance du couple recherche-innovation et sa matrice est l'Enseignement supérieur. Car c'est un levier essentiel de compétitivité pour le système éducatif supérieur.
Cette loi, fruit d'une réflexion approfondie et d'un dialogue constructif, vise à renforcer notre système d'Enseignement supérieur et à encourager l'innovation et la recherche, afin de faire face aux défis du développement de notre pays. Elle incarne notre engagement à offrir une éducation de qualité, accessible à tous, tout en répondant aux besoins changeants du marché du travail », a-t-il ajouté.
L'Intelligence Artificielle (IA) joue un rôle de plus en plus important dans la société, et pour le Directeur de cabinet adjoint, son intégration dans l'enseignement supérieur est cruciale pour maintenir notre compétítivité.
«Les applications de l'IA dans l'éducation sont nombreuses, allant de l'amélioration des processus administratifs à la personnalisation de l'apprentissage pour chaque étudiant. En optimisant ces processus, nous pouvons non seulement améliorer l'efficacité et la qualité de notre enseignement, mais aussi préparer nos étudiants aux défis technologiques de demain », a expliqué, M. Diakité.
L'un des défis majeurs qui se posent aujourd'hui au système d'enseignement supérieur est l'adéquation formation emploi au double niveau qualitatif et quantitatif. Selon lui, le système d'enseignement supérieur doit aider à former des ressources humaines capables de soutenir le développement socio-économique du pays.
«En ce qui concerne la question de l'accès et de la qualité de l'offre de formation, le gouvernement continue de faire des efforts et ce, en accord avec la carte universitaire. Ainsi, l'ouverture de l'université de Bondoukou a été effective l'année dernière avec sa première phase qui sera bientôt achevée. L'ouverture de l'Université de San Pedro en 2021 et là encore, nous nous apprêtons pour la pose de la première pierre de la future Université d'Odienné avec un financement de la banque islamique de développement (BID) », a-t-il souligné.
A l'en croire, tous ces efforts consentis par le gouvernement visent à augmenter les capacités d'accueil dans le public et à résorber la question de la massification pour éviter que nous soyons obligés d'envoyer chaque année 70% de nos nouveaux bacheliers dans les grandes écoles et universités privées.
Parallèlement à l'augmentation de la capacité d'accueil, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la scientifique veut également étoffer l'offre de formation en saisissant les opportunités qui se présentent à lui en regardant les niches d'emploi.
«Il nous faut nous attarder sur la pertinence socio-économique de l'offre de formation pour que les apprenants acquièrent des profils de compétence en adéquation avec l'offre d'emploi. C'est dans cette dynamique que nous avons entamé la reforme du BTS. Une première partie de cette reforme est achevée grâce au PADES financé par la banque mondiale. A terme, il s'agira d'aboutir à la révision des curricula en tenant compte des secteurs qui n'offrent plus de possibilités d'insertion et d'autres secteurs avec des métiers d'avenir », a déclaré, le représentant de M. Diawara.
Il a annoncé que le démarrage effectif des travaux, des trois résidences universitaires qui seront construites, dont 500 lits pour filles à l'université Félix Houphouët-Boigny, 2 000 lits à l'université Nangui Abrogoua et 2 000 lits à l'université Alassane Ouattara ne vont sans doute pas tarder, le temps de boucler les dernières études d'impact environnemental.
«Nous parlons certes d'orientation, processus devant aider nos jeunes à opérer des choix judicieux en termes, de filières de formation pour accroître leur chance de réussite dans la vie, mais aussi et surtout nous offrons l'opportunité à tous de faire une rétrospection sur cet enseignement supérieur, sur sa qualité, ses performances pour repenser son rôle dans le développement, que dis-je, dans l'émergence de la Côte d'Ivoire », a indiqué, le Directeur de cabinet adjoint.
Au niveau du parachèvement de la réforme Licence, Master et Doctorat (LMD), dans le cadre du C2D, une ligne dotée de ressources importantes avec un plan d'actions clair en vue de parachever cette réforme est en cours. Il a affirmé que plusieurs enseignants ont déjà bénéficié de formation et des efforts additionnels sont prévus en passant par le toilettage des maquettes jusqu'à la mise en place des ressources pédagogiques numériques pour appuyer notamment les étudiants du Niveau Licence.
Le dispositif du secteur privé d'enseignement supérieur souffre d'un certain nombre de faiblesses liées notamment au non-respect des normes de formation. Les insuffisances constatées, qui se situent à plusieurs niveaux, entachent dangereusement la crédibilité et la pertinence des diplômes délivrés.
«Les arrêtés qui encadrent ce secteur vont être signés, afin d'actualiser le cadre juridique. L'évaluation des établissements privés qui n'a pu se faire ces deux dernières années, va reprendre pour stimuler davantage la saine concurrence entre les établissements dans une perspective d'amélioration continue », a prévenu, le représentant du ministre de l'Enseignement supérieur et de la scientifique.
Au niveau des universités publiques, grâce au PADES, les contrats de performance ont été mis en œuvre au niveau des universités UFHB et NANGUI ABROGUA. L'objectif est de renforcer la gouvernance des établissements supérieurs et de recherche, d'améliorer la qualité et la pertinence des offres de formation et des programmes de recherche. Selon lui, ce processus sera renforcé et étendu progressivement aux autres structures, c'est pourquoi , il invite tous les bacheliers à faire eux-mêmes leur préinscriptions, une fois que la plateforme sera ouverte par la Direction des systèmes d'information en faisant des choix judicieux qui répondent à leur projet professionnel.
Wassimagnon
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