Côte d'Ivoire : Incidents survenus à l'hôpital général de Port-Bouët et au CHR d'Agboville, un auteur arrêté, le gouvernement dénonce des actes d'incivisme et met en garde
Des incidents malheureux se sont déroulés en fin de semaine dernière dans les hôpitaux de Port-Bouët au Sud d'Abidjan et Agboville, ville périphérique de la capitale économique ivoirienne suite aux décès de deux patients qui ont suscité plusieurs commentaires sur les réseaux sociaux.
Face à la presse, ce lundi 8 juillet 2024, Docteur Koffi Aka Charles, Directeur de cabinet du ministre de la Santé, de l'Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle a fait le point sur ces évènements survenus à l'Hôpital général de Port-Bouët et au CHR d'Agboville.
Il a annoncé que l’auteur de l'incendie de la pédiatrie du CHR d’Agboville a été interpellé et mis aux arrêts et sera présenté devant les tribunaux pour répondre de ses actes. A l'hôpital général de Port-Bouët, l'auteur des incidents est en fuite et une enquête est en cours et les forces de l'ordre sont à sa recherche pour le mettre aux arrêts.
Le Directeur de cabinet, Docteur Koffi Aka Charles, a invité la population à ne pas se faire justice quand un décès survient dans un hôpital, car selon lui, aucun agent de santé ne peut de façon volontaire donner la mort à un malade.
«Aucune raison ne peut justifier qu'on aille porter atteinte à l'intégrité des agents de santé en service. Aucune raison ne peut justifier qu'on agresse, le personnel de santé dans l'exercice de ses fonctions. Le ministre a instruit tous les services pour que des dispositions idoines soient prises. J'en appelle à la responsabilité et au sens du civisme », a insisté, le Directeur de cabinet.
Revenant sur les faits de ces deux incidents, il a expliqué ceci.
« Le dimanche 07 juillet 2024, il nous a été donné de constater des actes d'agression à l'endroit du personnel soignant et de vandalisme au sein de deux de nos établissements sanitaires: le Centre Hospitalier Régional d'AGBOVILLE et l'Hôpital Général de Port-Bouët.
LES FAITS
Centre Hospitalier Régional d'Agboville
Le dimanche 07 Juillet 2024 aux environs de 16 heures, un individu identifié à l'état civil au nom de Samassi Salimou âgé de 43 ans, a mis le feu au bâtiment de pédiatrie du Centre Hospitalier Régional d'Agboville.
Selon lui, le samedi 06 juillet 2024 aux environs de 14 heures, il a conduit au CHR son neveu malade S. A, âgé de 10 ans. Le diagnostic posé par le médecin a indiqué qu'il souffrait d'un paludisme sévère avec anémie. L'état de santé de l'enfant a nécessité une hospitalisation pour une meilleure prise en charge.
Le dimanche 07 juillet 2024, aux environs de 05 heures, il est décédé des suites de cette maladie.
L'oncle, Samasi Salimou, arrivé à l'hôpital ce jour 07 juillet 2024 aux environs de 16 heures a appris le décès de son neveu. Mécontent, il s'est servi d'un bidon de 25 litres d'essence et a mis le feu au service suscité dans lequel étaient hospitalisés d'autres enfants malades. Grâce à la promptitude des sapeurs-pompiers civils d'Agboville, le feu a été vite circonscrit. Heureusement nous n'avons enregistré aucune perte en vie humaine; cependant, plusieurs dégâts matériels ont été occasionnés : A l'analyse, cet incendie est un acte volontaire. La promptitude des agents de l'ONPC a permis d'éviter le pire. Le sieur Samassi Salimou a été interpelé et mis aux arrêts. Il sera présenté devant les tribunaux pour répondre de ses actes.
L'Hôpital Général de Port-Bouët
Vendredi 05 Juillet 2024, Dame K. A âgée de 36 ans, ménagère domiciliée à Koumassi a été hospitalisée et prise en charge. Pendant son hospitalisation, elle a présenté une complication d'hémorragie digestive dont elle est décédée malgré les mesures d'urgences apportées par l'équipe de garde.
A l'annonce du décès, le fils de la défunte pris d'émotion, a posé des actes de vandalisme.
Les deux faits constituent une constance : la volonté des parents de se rendre justice», a déclaré, Docteur Aka Koffi Charles.
A l'occasion de cette rencontre avec le Docteur, il a présenté, au nom du ministère de la santé, de l'hygiène publique et de la couverture maladie universelle, ses sincères condoléances aux différentes familles éplorées, rassurant les populations que les services compétents du ministère de la santé sont à pied d'œuvre pour élucider les circonstances des deux décès.
«Le Ministère en charge de la santé condamne de tels agissements et se réserve le droit de saisir la justice chaque fois que de tels comportements vont se répéter. Le ministère en charge de la santé rassure le personnel soignant que des mesures idoines sont prises pour leur sécurité sur leur lieu de travail. C'est le lieu d'en appeler au sens de la responsabilité individuelle et collective, afin de préserver les nombreux acquis en termes d'infrastructures et d'équipements de nos différentes structures sanitaires », a-t-il conclu.
Wassimagnon
Infos à la une
Deux solutions pour éviter ce genre de situation qui traduit en réalité le désespoir de certains face à la perte d'un être cher : 1)...Former les cadres de santé à la gestion des conflits en milieu hospitalier pour prévenir et réduire les violences constatées..... 2)...Prendre en charge psychologiquement les parents (des patients ou victimes) selon les cas.
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