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Côte d'Ivoire : Dégâts survenus lors des pluies diluviennes, Adama Bictogo veut des explications sur les inondations et éboulements de terrains dans le district d'Abidjan
 

Côte d'Ivoire : Dégâts survenus lors des pluies diluviennes, Adama Bictogo veut des explications sur les inondations et éboulements de terrains dans le district d'Abidjan

 
 
 
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© Koaci.com - dimanche 30 juin 2024 - 11:28



Adama Bictogo, président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire veut en savoir un peu plus sur les véritables causes des récentes inondations et les éboulements de terrains survenus à Abidjan, la capitale économique, des suites de pluies diluviennes. A cet effet, il a instruit la commission d’évaluation des politiques publiques de l’Assemblée Nationale, dans l’optique de conduire une étude sur ces dégâts qui ont entrainé des pertes en vies humaines.


Il a fait l’annonce, vendredi 28 juin 2024 à l’hémicycle, lors de la clôture de la première session ordinaire 2024 de l’Assemblée Nationale en présence des députés, mais aussi des membres du gouvernement et des présidents d’institutions, notamment la présidente du Senat, la vénérable Kandia Kamissoko Camara.  


Au nom du parlement ivoirien, Adama Bictogo s’est dit préoccupé par la question liée au dérèglement climatique et à la crise énergétique. « En effet, de nombreux pays sont confrontés aux effets néfastes du changement climatique. Malheureusement, notre pays n’y échappe pas. Les récentes inondations nous rappellent que ce défi doit être relevé par tous, en adoptant des comportements écocitoyens et résilients. Nonobstant toutes les dispositions prises par le Gouvernement et les populations, nous enregistrons déjà des pertes en vies humaines, des blessés, et d'importants dégâts matériels.


Je voudrais, au nom de l’ensemble des Députés, exprimer nos sincères condoléances et notre solidarité aux familles éplorées et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés », a-t-il déclaré.

 

Dans son discours-bilan des six premiers mois des activités de l’année 2024 et des événements phares qui ont marqué la vie de la nation sur cette période, Adama Bictogo a également évoqué la situation de la crise énergétique mondiale qui impacte également la Côte d’Ivoire son pays. « Le Gouvernement a été amené, récemment, à procéder à un réajustement du prix du kilowattheure. Cette situation a affecté le bien-être des ménages. Dans sa volonté d’amélioration au quotidien de la vie des ménages et des populations, je voudrais saluer cette vision du Gouvernement qui vise à aboutir à un mix énergétique de 42% d’ici 2030. Aussi, voudrais-je profiter de cette tribune pour lancer un appel solennel à l’adaptation urgente aux changements climatiques, à l’atteinte du mix énergétique et au respect des mesures de précaution, afin d’éviter la survenue de nouveaux drames », a exhorté le président de l’Assemblée Nationale. 


Il s’est aussi souvenu de la douloureuse disparition de Henri Konan Bédié, ancien président de l’Assemblée Nationale et ancien président de la république de Côte d’Ivoire dont les obsèques se sont tenues du 20 mai au 02 juin 2024. « C’est pour moi, l’occasion d’exprimer notre compassion et notre solidarité envers sa famille biologique et politique. Je ne saurais clore mon propos à ce niveau, sans une fois encore adresser nos sincères remerciements à Son Excellence Monsieur le Président de la République, qui n’a ménagé aucun effort pour le bon déroulement de ces obsèques », a-t-il indiqué.


Ses pensées sont allées également à l’endroit de Vassiliki KONATE, Député de la circonscription de Gbongaha et Séguélon, Communes et Sous-Préfectures, qui a été rappelé à DIEU le 27 février 2024. « Je salue une fois de plus sa mémoire, son engagement et son dévouement envers notre Institution et notre Nation, et je prie DIEU de lui accorder le repos éternel », a-t-il dit.


A côté de ces drames qui ont plongé le pays dans la tristesse et l’amertume, le président du parlement ivoirien n’a pas passé sous silence certains moments de joie marqués notamment par le sacre de l’équipe nationale de football de Côte d’Ivoire à la CAN 2023 organisée du 13 janvier au 11 février 2024. 


« Je voudrais donc, au nom de la Représentation nationale et en mon nom propre, adresser mes chaleureuses et vives félicitations à la Fédération Ivoirienne de Football, à l’ensemble des membres de l’encadrement technique pour leur soutien, leur don de soi ainsi que pour la qualité du travail abattu ; aux joueurs, notre fierté et notre admiration pour le courage, la détermination, l’abnégation et surtout, leur grande résilience. Ce qui leur a permis de remporter cette 34ème Coupe des Nations. Ces leçons, nous les tenons pour acquises et il nous revient, en tant que représentants du peuple, de promouvoir ces valeurs au sein de nos communautés à l’effet de forger au prix de l’effort, de la discipline et du consensus, l’Ivoirien nouveau qui aspire au bonheur dans le respect de l’autre et de sa différence. 


Permettez-moi d’adresser ma gratitude à mes collègues Députés qui se sont fortement mobilisés autour de nos Eléphants pour leur apporter leur soutien, malgré les moments de doutes et d’incertitudes.


A cet instant précis de mon intervention, je voudrais adresser mes respectueuses félicitations, au premier des Eléphants, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, pour les efforts considérables déployés en termes d’infrastructures, de ressources humaines et financières, pour l'organisation de cette Coupe d'Afrique des Nations », a félicité Adama Bictogo.


S’agissant des points relatifs au bilan des travaux parlementaires au titre de la première moitié de l’année, l’on retient que ce sont au total dix-sept (17) textes de loi qui ont été adoptés au cours de cette première session ordinaire de l’année 2024. Il s’agit de 15 projets de loi ordinaires et de 02 projets de loi de ratification d’ordonnances. 


 

L’examen et l’adoption de ces projets de loi ont donné lieu à l’organisation de 24 séances en Commissions et de 06 séances plénières, ce qui correspond à environ 58 heures et 32 minutes de travaux parlementaires.


« Je voudrais me féliciter de l’esprit qui a prévalu durant nos travaux. Malgré des débats animés et parfois contradictoires, nous avons su faire montre de responsabilité et de courtoisie en mettant au-devant, l’intérêt général pour doter notre pays de textes qui, à n’en point douter, contribueront à l’amélioration des conditions de vie des populations ».


Selon Adama Bictogo, parmi les textes adoptés, certains, bien plus que d’autres, ont suscité un réel engouement et des interrogations en raison de leur impact direct sur différents domaines de la vie de nos populations.


« Tout d’abord, au niveau judiciaire, nous avons adopté des réformes instituant de nouvelles dispositions dans les Codes existants, notamment le Code de procédure pénale où les mécanismes de lutte contre la grande criminalité sont renforcés par les mesures de saisies ainsi que des techniques d’enquêtes spéciales.


Quant au Code pénal, il a suscité certaines polémiques relativement à la modification de l’article 185 nouveau qui élargit la notion d’apologie du crime sans porter atteinte aux libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression et les libertés individuelles si chères à nous tous », a-t-il reconnu.


Ce Code d’après le PAN, innove également par la dépénalisation de l’avortement en cas de viol et lorsque la vie de la mère est en danger, d’une part, et la réforme du régime de la confiscation qui prévoit qu’en cas de condamnation pour une infraction, à l’exception des délits de presse, le juge prononce obligatoirement la confiscation des biens du condamné, d’autre part.


Au niveau social, Adama Bictogo note une avancée majeure au plan sanitaire à travers l'adoption du Code de Déontologie des infirmiers et du Code de Déontologie des Sages-Femmes et Maïeuticiens qui définissent clairement les prestations qu'ils sont autorisés à fournir aux patients, aux familles et établissent les droits et devoirs favorisant une pratique disciplinée de leur art et respectueuse de la vie humaine.


Il s’est par ailleurs félicité des avancées observées au niveau de la loi n°2020-624 du 14 août 2020 instituant Code de l’Urbanisme et du Domaine Foncier Urbain. En effet, en accord avec l’Exécutif, le parlement a autorisé la modification de quinze (15) articles de ce Code.


« A travers ce vote, l'Assemblée nationale réaffirme, une fois de plus, l'importance de garantir la sécurité de la propriété foncière en rendant l’Arrêté de Concession Définitive (ACD) inattaquable et les propriétés foncières hypothécables, tout en veillant à l’implication de tous les acteurs clés du processus, notamment les chefs de village et les populations au niveau de la procédure d’affichage qui s’étend à tous les actes délivrés dans le cadre de l’obtention de l’ACD », a fait savoir Adama Bictogo



Au niveau environnemental, pour remédier aux différents problèmes auxquels la Côte d’Ivoire est confrontée, tels le réchauffement climatique, les inondations et la menace de disparition de certaines espèces animales et végétales, l’Assemblée Nationale a examiné et adopté les projets de loi relatifs à la faune, à la protection de l’éléphant en Côte d’Ivoire et celui relatif au commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction. 


« L’objectif recherché est d’instituer des peines dissuasives, afin de protéger notre emblème national, l’éléphant, qui est en voie de disparition. Il s’agit également de protéger et règlementer les périodes de chasse des espèces de faune sauvage menacées d’extinction et surtout d’internaliser dans notre droit positif, nos engagements en matière environnementale », a indiqué le président du parlement ivoirien. 


Au niveau sécuritaire, l’Assemblée nationale a autorisé la ratification de l’ordonnance relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive, et a adopté le projet de loi modifiant la loi n°2015-493 du 7 juillet 2015 portant répression du terrorisme, telle que modifiée par la loi n°2018-864 du 19 novembre 2018. Ces projets de loi s’inscrivent dans la droite ligne des actions de sécurisation des frontières et de la lutte contre le terrorisme, prônées par le Président de la République. 


 

Au plan économique, l'Assemblée nationale a eu à examiner des projets de loi qui auront un impact significatif sur notre économie. Ces projets de loi visent à stimuler la croissance économique en optimisant la gestion des finances publiques et en améliorant les conditions de vie et de travail des Ivoiriens.


Il s’agit, entre autres, du projet de loi portant politique nationale d’endettement et de gestion de la dette publique qui fixe, pour la première fois en Côte d’Ivoire, un cadre réglementaire pour la gestion de la dette, et du projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2023-719 du 13 septembre 2023 portant réforme des impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentres viagères à la charge des salariés qui, à travers un impôt unique permet à 90% des salariés de voir leurs traitements et salaires connaître une augmentation.


Enfin, ce bilan économique ne saurait omettre le Débat d’Orientation Budgétaire qui s’est tenu le 25 juin à l’Hémicycle, et qui a permis d’échanger sur les hypothèses qui sous-tendent le budget de l’année 2025 de la Côte d’Ivoire avec un taux de croissance estimé à environ 7% pour le PIB et un taux d’inflation contenue à 2,8%. 


Ces orientations budgétaires réalistes, malgré la conjoncture internationale défavorable principalement causée par les crises russo-ukrainienne, Israélo-palestinienne et l’inflation, prennent en compte plusieurs préoccupations de nos populations, notamment la réduction de la pauvreté, la lutte contre la cherté de la vie, la création d’emploi pour les jeunes et l’autonomisation des femmes. 


Ces initiatives stratégiques et ces perspectives de croissance économique visent à répondre aux attentes des populations ivoiriennes en améliorant leurs capacités de résilience pour les trois années à venir (2025-2027) avec un taux de croissance de 7,4% en moyenne.


L’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année en cours qui sera consacrée principalement, comme le prévoit la Constitution, à l’analyse des lois de finances, va s’ouvrir le 1er octobre 2024.



Wassimagnon





 
 
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