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Côte d'Ivoire : Croissance en hausse, réduction de la pauvreté, baisse de l'inflation, la Banque mondiale salue la robustesse de l'économie ivoirienne
 

Côte d'Ivoire : Croissance en hausse, réduction de la pauvreté, baisse de l'inflation, la Banque mondiale salue la robustesse de l'économie ivoirienne

 
 
 
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© Koaci.com - samedi 29 juin 2024 - 06:03

Le 14è rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire est disponible. Le document d’une soixantaine de pages intitulé : “ Vers une économie durable : stratégies de financement pour la Côte d’Ivoire face au changement climatique”, a été officiellement remis au gouvernement ivoirien par l’institution financière internationale, ce vendredi 28 juin 2024 à Abidjan, à l’occasion d’une cérémonie solennelle de présentation, qui a eu pour cadre le Sofitel hôtel ivoire de Cocody.


Chargé de la présentation de ce rapport, Hermann Yohou Djédjé, de la Banque Mondiale Côte d’Ivoire s’est appesanti sur trois pans clés qui fondent ce rapport. Il s’agit tout d’abord de la robustesse de la croissance économique de la Côte d’Ivoire, la réduction de la pauvreté qui est en bonne voie depuis une décennie, et les risques qui se concentrent essentiellement autour de l’épineuse et complexe question du changement climatique avec son corolaire de dégâts. 


Dans l’ensemble, la bonne nouvelle qui se dégage de ce rapport selon Hermann Yohou Djédjé, c’est que “ l’économie ivoirienne se porte bien” en dépit des nombreux chocs. “L’économie ivoirienne a eu les ressources pour résister aux différents chocs mondiaux. Elle a eu un taux de croissance de 6% en 2023, c’est pratiquement le double de ce que les pays de l’Afrique subsaharienne et même du monde ont connu”, a-t-il déclaré.


Cette croissance selon ses explications, a été soutenue par “ un secteur financier rigoureux et vigoureux”. Il a fait noter, “qu’il y a eu un changement dans la composition du crédit à l’économie de sorte qu’on ne peut pas dire que le crédit du gouvernement a réduit le crédit à l’économie. Le crédit au niveau du gouvernement a diminué, mais en même temps le rythme de crédit au niveau du secteur privé a augmenté”, a-t-il indiqué.


Par ailleurs, les indicateurs de solidité d’après ses explications, se sont améliorés avec notamment les créances qui sont passées de 7,5 à 7,2. De plus, l’inflation a baissé même si elle a quelque peu grimpé par rapport à la période pré-pandémie, à l’instar de tous les pays du monde. “ "L’accélération de l’inflation au niveau de l’énergie a été partiellement compensée par la baisse de l’inflation au niveau des denrées alimentaires qui est tombée à 6,4% en 2023. Le taux d’inflation a donc baissé de manière globale, passant de 5,2% en 2022 à 4,4% en 2023”, a-t-il relevé dans son exposé.


Sur le plan budgétaire, la Banque mondiale a fait savoir qu’en “ 2023, le gouvernement a amorcé la consolidation budgétaire, axée sur la mobilisation des recettes en vue de créer un espace budgétaire propice à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Le déficit budgétaire global est passé de 6,8% du PIB en 2022 à 5,2% en 2023 selon les estimations, soit 0,1 point de pourcentage de moins que l’objectif fixé”. Une baisse qui a été rendue possible grâce à une forte augmentation des recettes fiscales de 0.8 point du pourcentage du PIB, pour atteindre 13.6% du PIB.


En outre, selon l’institution financière, le déficit du compte courant devrait atteindre 7,9% du PIB en 2023, sous l’effet des déficits plus importants de la balance des services et des revenus primaires et secondaires, malgré une augmentation de l’excédent de la balance des biens.

“ Les termes de l’échange se sont améliorés de 20,7% en 2023, grâce à la hausse des prix du cacao et du café et à la baisse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie, contribuant ainsi à l’amélioration de la balance commerciale des biens”, note la Banque mondiale.


Sur le plan social, le rapport indique que “malgré les crises mondiales et sous-régionales, la pauvreté et les inégalités ont diminué, mais dans une proportion moindre en zone rurale. “ Selon l’enquête sur la pauvreté de 2021-2022, la croissance économique en Côte d’Ivoire s’est traduite par des réductions de la pauvreté et des inégalités. Le taux de pauvreté est estimé à 37, 5% en 2021 contre 39,4% en 2023. La croissance a été favorable aux pauvres, ces derniers ayant enregistré la plus forte hausse de consommation”, décrit le document de la Banque mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire. 


Tous ces résultats probants selon la Banque mondiale, augurent des perspectives économiques positives en lien avec la poursuite des efforts de renforcement de résilience face à l’incertitude accrue et au changement climatique. 


 

“ Les perspectives à moyen terme restent favorables, soutenues par le Plan National de Développement (PND) et le renforcement de la stabilité macroéconomique, ainsi que par les découvertes d’importants gisements, notamment de pétrole, de gaz et d’or”, annonce la Banque mondiale.


Cependant, là où l’économie ivoirienne pourrait s’effondrer si rien n’est fait, c’est au niveau de la délicate question du changement climatique. Sur ce dossier, la Banque mondiale a déclaré : “ le changement climatique pourrait fortement peser sur les progrès économiques de la Côte d’Ivoire si le statu quo reste de mise”, a prévenu l’institution financière. 


Pour ce faire, elle a préconisé au gouvernement des stratégies de mobilisation des fonds pour le financement du climat et l’a encouragé à s’orienter de plus en plus vers l’économie durable ou verte. 


“ Le Rapport sur le Climat et le Développement en Côte d’Ivoire (CCDR) (Banque mondiale 2023) indique que les impacts du changement climatique sur la Côte d’Ivoire seront immensément ressentis, à la fois économiquement et socialement, mais que l’adaptation pourrait grandement atténuer l’impact”, a averti la Banque dans son rapport. 


La Banque mondiale pour ce faire, propose au gouvernement, l’équité climato-intelligente, qu’elle définit comme un espace budgétaire réglementaire, susceptible d’attirer les investissements privés sur le climat. “ Avec le durcissement des conditions de financements sur les marchés des capitaux au niveau international et régional, il est indispensable de tirer parti de l’investissement privé. Mais cela nécessitera un renforcement du cadre réglementaire. 


Elle suggère en outre au gouvernement, de miser sur la taxe carbone qui, dit-elle, “peut être un outil de financement à même de générer d’importants gains socio-économiques et d’atténuation du changement climatique”. “ La taxe carbone peut efficacement contribuer à créer une image budgétaire pour l’action climatique avec d’importants avantages pour la croissance, l’efficacité économique, la distribution et l’environnement”, a expliqué la Banque mondiale dans son rapport.    

  


Marie-chantal Uwanyiligira, la Directrice des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, a vivement félicité le gouvernement pour les nombreux progrès réalisés au niveau de son économie. Sur la question du climat, elle a encouragé la Côte d’Ivoire à poursuivre dans son élan de préservation de la nature et de la restauration de son couvert forestier. Toute chose qui lui a valu récemment le crédit carbone d’un montant de 35 millions de dollars de la Banque mondiale pour avoir réussi à réduire de 7 millions de tonnes ses émissions de carbone. “ Vous êtes le quatrième pays en Afrique à avoir atteint cet objectif et cela est vraiment important”, a félicité la représentante de la Banque mondiale.


Pour sa part, Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget s’est attardé sur les perspectives du rapport qui selon lui, correspondent aux prévisions budgétaires que son département a eu à faire. S’agissant du taux de croissance, le ministre a fait remarquer que celui indiqué par la Banque mondiale dans son rapport, est différent de celui du gouvernement, mais aussi de celui que le FMI a en sa possession. Il a souhaité que ce taux de croissance soit harmonisé. 


Sur le CCDR qui est le rapport pays sur le climat et le développement, Adama Coulibaly a reconnu qu’il est important pour l’État d’agir, car si rien n’est fait, il y a un risque de perte de 13% du PIB. Et par rapport à cela, de nombreuses initiatives sont prises au niveau de la Côte d’Ivoire pour ne pas que cela n’advienne.  


 

Sur la dette, Adama Coulibaly au regard du rapport de la Banque mondiale a déclaré : “ Je crois que quand on regarde ce rapport, le débat sur la dette doit être définitivement clos. Le présentateur a dit que la dette était très soutenable, vous-même madame la directrice des opérations vous avez dit que la dette est modérée. Je puis vous confirmer que nous n’avons vraiment pas de problème de dette et que la dette est bien gérée et bien maitrisée. Il faudrait qu’à ce niveau, le débat soit définitivement clos”, a-t-il déclaré. 


Il a pour finir, rassuré la Banque mondiale que sur le financement du climat de nombreuses initiatives sont déjà prises pour la mobilisation des fonds.


Nialé Kaba quant à elle, a salué la qualité de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le groupe de la banque mondiale. Pour elle, le rapport de la banque mondiale converge avec l’appréciation du gouvernement sur la situation économique de la Côte d’Ivoire.


Notons qu’outre les ministres Adama Coulibaly et Nialé Kaba, d’autres membres du gouvernement comme Bruno Nabagné Koné, Françoise Remarck et Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ont également assisté à la présentation du 14è rapport de la Banque mondiale.



Wassimagnon



 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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SRIKABLA
Tout cela n'est qu'une manipulation des cerveaux des ignorants Ivoiriens.... nous savons ce qu'on appele "CROISSANCE d'un pays"
 
 il y a 2 jours     
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