Cameroun : Quand la carte nationale d'identité devient un luxe inaccessible en période d'inflation
Les camerounais viennent d’assister à la hausse du prix du timbre pour la Carte nationale d’identité (CNI) qui est passée de 2800 à 10 000 FCFA, selon une ordonnance du président Paul Biya rendue publique ce 20 juin 2024.
Cette hausse drastique intervient dans un contexte d'inflation galopante. Cette augmentation, combinée aux autres frais administratifs et coûts indirects (certificat de nationalité 3500 Fcfa, - photocopie certifiée de l'acte de naissance 2000 FCFA- Frais de timbre 10.000 Fcfa ; -Transport minimum entre 1000 et 2000 FCFA - Imprévus = 3000fcfa), porte le total nécessaire porte à près de 20 000 l’établissement de la CNI au Cameroun. Pour de nombreuses familles, ce montant représente une charge insoutenable.
Un contexte économique difficile
Alors que les prix des denrées alimentaires, des transports et des services de base ne cessent d'augmenter, l'ajout de ces frais supplémentaires pour un document essentiel complique encore plus la vie des citoyens camerounais. Le coût total de 20 000 Fcfa pour obtenir une carte d'identité est désormais hors de portée pour beaucoup, exacerbant les inégalités sociales.
Des témoignages qui éclairent la réalité
« Je ne sais pas comment je vais faire pour payer ces frais», confie Adama, père de trois enfants et manœuvre.
« Entre les frais scolaires et les coûts de la vie quotidienne, trouver 20 000 FCFA pour une carte d'identité est tout simplement impossible », poursuit-il.
Les associations de consommateurs, les groupes de défense des droits de l’homme, et des partis politiques n’ont pas encore réagi. L’on ignore quels seront leurs arguments contre cette hausse.
Face à cette situation, des voix s'élèvent pour demander une révision de cette augmentation. Sur les réseaux sociaux les camerounais sont particulièrement critiques estimant que le gouvernement en fait trop dans un contexte d’inflation généralisée. Des solutions telles que des subventions ou des réductions pour les citoyens les plus vulnérables sont évoquées. Il est impératif que les autorités agissent rapidement pour garantir que l'accès à des documents essentiels ne devienne pas un luxe réservé à une minorité.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com
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