Côte d'Ivoire: Recherche et innovation, les acteurs encouragés à faire de la culture du brevet, leur leitmotiv
Comment promouvoir la culture du brevet dans les établissements d'enseignement supérieur et de recherche en Côte d'Ivoire ?
Pour répondre à cette importante interrogation, le Fonds pour la Science, la Technologie et l'Innovation (FONSTI) a réuni ce jeudi 20 juin 2024, chercheurs, partenaires de la recherche et médias, afin de leur partager sa vision mais aussi recueillir leurs suggestions.
"Les recherches scientifiques en Côte d'Ivoire débouchent pour l'essentiel sur des publications scientifiques. Mais ces publications scientifiques dorment dans les tiroirs. Si nous voulons que la recherche scientifique ait un véritable impact sur le développement économique et sociale de notre pays, il faudrait que nos chercheurs déposent davantage de brevets en plus de leurs publications scientifiques", a expliqué le Secrétaire Général du Fonsti, Dr Sangaré Yaya pour qui, les brevets ouvrent les portes à la création d'entreprises, d'emplois bénéfiques à la Côte d'Ivoire et à ses populations.
Considérée comme une propriété intellectuelle, le brevet a besoin de protection estime-t-il.
"Nous avons donc besoin de l'Office Ivoirien de la Protection Intellectuelle (OIPI) qui est l'organe chargé de protéger tout ce qui est propriété intellectuelle en Côte d'Ivoire pour sécuriser les résultats des recherches de nos chercheurs. Ces résultats doivent être brevetés", a-t-il indiqué, regrettant le peu d'engouement chez les chercheurs ivoiriens dans la recherche scientifique.
"Nous souhaitons que les universités et les centres de recherche, en plus des espaces de production de connaissances, que ces établissements deviennent également des lieux de production de richesse et d'emplois. Que nos chercheurs produisent des articles scientifiques mais également, déposent des brevets qui vont aider à la création d'entreprise et d'emplois dans notre pays", a plaidé le secrétaire général du Fonsti, encourageant le gouvernement à augmenter sa subvention au financement de la recherche.
"Le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique estime qu'à l'heure actuelle que la Côte d'Ivoire consacre 0,35% de son PIB au financement de la recherche. Cela est à saluer mais, nous pouvons faire mieux puisque l'objectif est d'arriver à 1% du taux normal", déclaré Dr Sangaré Yaya, juste après un tableau sombre des statistiques liées à la recherche peint par le DG de l'OIPI, le professeur Paul Assandé.
"Nous enregistrons en moyenne 25 brevets par an et dans ces 25 brevets, il y a en moyenne 2 brevets qui sont déposés par le secteur privé et l'essentiel déposés par des particuliers. Donc voyez les efforts à faire", a relevé de DG de l'OIPI insistant sur le rôle clé que doit jouer la recherche dans l'innovation. "Le secteur doit être le moteur ou l'acteur clé de l'innovation. Cette rencontre doit nous permettre de sensibiliser les opérateurs économiques à s'intéresser aux financements de la recherche pour que de plus en plus de brevets venant du secteur privé soient enregistrés", a-t-il soutenu.
En prenant cette initiative, selon le Fonsti, précise son secrétaire général, il ne s'agit nullement de chercher à financer des projets et des chercheurs pour ensuite laisser les résultats dormir dans les tiroirs.
Il s'agit pour le Fonsti d'attirer l'attention de tous les acteurs sur la nécessité d'unir leurs forces, afin de valoriser la recherche et ses résultats.
Wassimagnon
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