Ghana : Vers la réintroduction des frais de péages routiers
Un ancien poste de péage (ph)
Le gouvernement envisage de rétablir les frais de péages routiers dans le pays en impliquant les principales parties prenantes dans le but de contribuer aux fonds d'entretien des routes dégradées.
Dans une interview à TV3 le lundi 10 juin dernier, le nouveau ministre des Routes et des Autoroutes du Ghana, Francis Asenso-Boakye, a annoncé que son ministère s'évertue à rétablir les péages routiers.
S'exprimant sur l'initiative en cours, le ministre des Routes a souligné la nécessité de réintroduire les péages pour garantir le financement de l'entretien des routes.
Dans cette perspective, le ministre Asenso-Boakye a déclaré qu’« au sein de notre ministère, nous avons lancé le processus en engageant les différentes parties prenantes pour obtenir leur adhésion afin de garantir que nous rétablissons le péage routier ».
Sur le bien-fondé du processus de réintroduction des frais de péages, il a expliqué que « l’entretien [des routes], c’est aussi de l’argent. Dans de nombreux pays, ils utilisent les péages qu’ils perçoivent grâce aux péages routiers pour financer l’entretien… je pense que c'est le bon moment pour entamer la discussion pour rétablir ces péages routiers et obtenir de l'argent pour entretenir nos routes ».
Avant cette annonce du nouveau ministre des Routes et des Autoroutes, son prédécesseur, Kwasi Amoako-Attah, avait déclaré devant le Parlement le 15 décembre 2023 lors de la défense des prévisions budgétaires de son ministère que le gouvernement envisage de réintroduire les péages à partir de 2024.
Le vice-président ghanéen et candidat du Nouveau Parti Patriotique (NPP) au pouvoir, Dr Mahamudu Bawumia, qui était en tournée en fin mai dernier dans la région de la Volta a appelé à un système de péage routier élargi pour financer le développement de l'infrastructure routière du pays.
Retour sur la suspension
La décision de suspendre les péages routiers prise par le gouvernement le 18 novembre 2021 a suscité diverses inquiétudes et opinions, notamment quant à son impact sur l’entretien du réseau routier du pays, actuellement dans un état de très mauvais état.
La décision a été justifiée à l’époque par un souci de réduire les embouteillages aux postes de péage et en prévision de la mise en œuvre du prélèvement électronique.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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