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Cameroun : Succession de Biya, la guerre des clans gagne progressivement du terrain
 

Cameroun : Succession de Biya, la guerre des clans gagne progressivement du terrain

 
 
 
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 Il y a 3 mois
 
 
 
 
 
© Koaci.com - mercredi 05 juin 2024 - 12:34


 


Au Cameroun, la question de la succession de Paul Biya, âgé de 91 ans dont près de 42 au pouvoir, devient de plus en plus pressante. Affaibli, à l’image d’un pays ravagé par la guerre contre Boko Haram et le conflit sanglant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, le président Biya semble perdre son emprise. Les hautes instructions de Biya ne sont plus respectées, et la lutte des clans pour sa succession s'intensifie.


Ces dernières semaines, cette rivalité est illustrée par le conflit ouvert entre le Ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) autour de l’encadrement technique, administratif et médical des Lions indomptables.


Cet affrontement, manifesté par le non-respect des hautes instructions du président Paul Biya, dont l’issue n’est pas encore connue, révèle la férocité de la lutte pour le contrôle du pouvoir entre les différents clans en place, remet en question l’autorité du chef de l’Etat


« Le non-respect des hautes instructions dans le conflit entre Minsep et Fecafoot, peut être interprété comme une défiance à l’égard du chef de l'État. Dans notre contexte administratif et politique et dans de nombreux pays, les directives émises par le chef de l'État, ou par son administration directe, sont considérées comme des ordres impératifs. Toute déviation ou inaction par rapport à ces instructions peut être vue comme un manque de respect ou une remise en question de l'autorité du chef de l'État », a déclaré l’économiste Dieudonné Essomba.


 

Guerre des clans


Deux clans principaux se distinguent dans cette lutte de pouvoir. D’un côté, le clan des Nanga-Eboko, d’où est originaire Chantal Biya, l’épouse du chef de l’État. Ce clan est dirigé par Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République, natif de Minta, proche de Nanga-Eboko. Il est présenté comme un cousin de la première dame.


De l’autre, se trouve le clan de Samuel Mvondo Ayolo, ministre directeur du cabinet civil, épaulé par Oswald Baboke. Les deux camps regorgent d’officiers militaires. Et, des personnels civils, cadres de l’Administration ou directeurs généraux de sociétés.


Ministres, gouverneurs, préfets, sous-préfets, directeurs généraux… s’affrontent, chacun cherchant à renforcer sa position en vue de la succession de Paul Biya.


« Paul Biya semble être pris en otage par ces factions qui dirigent en son nom, mais sans son contrôle effectif », ajoute le politologue Pascal Messanga Nyamdig.


Le Cameroun se trouve ainsi dans une situation volatile où tout peut arriver à tout moment. Pour le peuple camerounais, cette instabilité croissante fait craindre le pire. La nation est suspendue à un fil, au gré des ambitions personnelles des uns et des autres, dans une période d’incertitude profonde.


 


Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.


-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com


 
 
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SRIKABLA
"Quelle GUERRE"???>>>.... En Afrique c'est un des enfants plus ou moins légitime qui succede TOUJOURS á son defunt papa ROI..
 
 il y a 3 mois     
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